Lundi 26 novembre 2018. Aujourd’hui, on se repose. On se repose beaucoup, non? Pas grand chose de prévu au programme. On flâne, on visite, on va au parc avec les enfants, le Nong Buak Hard Public Park, au Sud-ouest de la vielle ville. Dans ce parc, beaucoup de locaux courent et pratiquent le sport sur les nombreux agrès disponibles. D’autres, notamment les occidentaux expatriés pratiquent le yoga sur les pelouses parfaitement entretenues et d’autres encore, bronzent en bikini. Nous, nous nous contentons de l’aire de jeux que les enfants apprécient beaucoup. Les longs toboggans-tunnels faisant la joie de Juliette et Thomas. Le parc s’étire autour de plusieurs bassins remplis de centaines de poissons. En plus de glaces pour les enfants nous avons acheté des petites graines à lancer aux poissons. Les enfants sont étonnés de leur nombre, et nous aussi d’ailleurs. A chaque fois que nous lançons un poignée de granules, c’est un vrai déferlement. Des centaines, vraiment, de poissons se jettent dessus comme des morts de faim. Le spectacle est impressionnant, on a l’impression qu’ils pourraient sortir de l’eau pour venir manger dans notre main.
Cette bonne rigolade passée, nous retournons dans le Sud de la ville pour visite le Silver Temple. Un temple entièrement recouvert d’argent. C’est assez étrange, d’autant qu’il est orné de représentions de tout un tas d’autres monuments dans le monde, comme les pyramides d’Égypte, la tour de Pise, etc.
Ce soir, ça sera à nouveau street food. Sur la bordure Sud de la vieille ville. Des dizaines de stands occupent un trottoir entre la route et la douve qui cercle la vielle ville. On va s’en mettre encore une fois plein le ventre et essayant pleins de choses, et pleins les doigts, parce que c’est comme ça que ça se mange.
Mardi 27 novembre 2018. Aujourd’hui, on déménage, direction le Nord et la ville de Chiang Rai, à 200km de Chiang Mai.
Notre bus part à 13h. C’est parti pour 3h30 de bus. Le trajet passe vite même si la route est assez sinueuse à travers les montagnes et est en travaux. A une heure de l’arrivée Juliette qui était calme jusqu’à la, se sent mal, c’est le running gag du bus avec les têtes blondes en Asie… Ca ne manque pas, elle vomit. Mais cette fois, Marie aura eu un réflexe magique en sortant le sachet du seven/eleven qu’elle avait dans son sac pour recueillir tout le monstrueux liquide noir (Ju s’était goinfrée d’Oreo juste avant le départ), pas une goutte à côté!
Nous arrivons à Chiang Rai, nous dormirons dans un home stay, chez l’habitant donc, dans une maison d’artiste accolée à un magasin de vêtements traditionnels faits main. La chambre est petite, les douches et toilettes partagées, mais ça n’est pas grave, la nuit ne coûte presque rien, c’est un bon plan. Nous finissons la journée par la découverte du centre ville. On nous avait prévenu, la ville est moins sexy que Chiang Mai, mais n’en reste pas moins agréable. Marie nous emmène dans le restaurant favori du Lonely Planet. On traverse la moitié de la ville pour arriver dans une ruelle sombre, et un petit boui-boui pas très engageant. Le chauffeur nous a même demandé à plusieurs reprises si on était bien sure de vouloir rester ici. Il n’y a pas grand monde, mais on le tente. Et on a eu raison! La spécialité de la maison et de la ville, c’est le Lahp Kai, une sorte de salade de poulet aux herbes, recouverte de peau de poulet grillée.
Dit comme ça c’est pas très engageant, et ceux qui me connaissent savent bien que la salade et moi ça fait deux. Mais pour le coup, faut bien reconnaître que c’était délicieux. Notre voisin de table est chauffeur de taxi et nous propose de nous ramener, ça tombe bien, on en a pas vu passer depuis qu’on s’est installé et on est à 20min de route de la maison. Bon, le monsieur n’a clairement pas bu que de l’eau, mais il nous ramènera à bon port sans problème.
Mercredi 28 novembre 2018. Ce matin nous partons pour le temple blanc. Un temple particulier situé à l’extérieur de la ville. C’est un temple récent, conçu par un artiste. Entièrement blanc, d’où son nom. Le temple nous ébloui quand le soleil tape dessus. Des détails étranges nous interpellent, comme ces mains sculptées qui sortent du sol, ou encore ces têtes décapitées de super-héros holywoodiens pendues à des arbres. Étrange… L’intérieur du temple ne l’est pas moins, des représentions de dessins animés sont cette fois peintes sur les murs. Le temple est encore en construction et il est déjà classé dans le top 10 des attractions touristiques par un classement de touristes chinois. Affiche placardée à plusieurs endroits, je ne suis pas sure qu’il s’agisse là d’une marque de qualité.
Nos estomacs gargouillent, le soleil tape, il est temps d’aller manger. Un taxi bleu (je précise bleu car à Chaing Rai, ils sont bleus et à Chiang Mai, ils sont rouges. Mais dans les 2 cas cas ce sont les mêmes pickups équipés de banquettes à l’arrière, on adore!), nous emmène au Singha Park, un grand parc, essentiellement composé de plantations de thé, qui abrite quelques bizarreries comme une statue géante du logo de la bière Singha. Rien de transcendant mais la vue est agréable et les bus de touristes sont déjà repartis.
Nous restons sur place pour manger dans le restaurant. C’est cher et pas fameux, on regrettera un peu. Nous avons maintenant tout le mal du monde à retourner en ville, nous sommes à plusieurs kilomètres de l’entrée du parc et il n’y a pas un taxi. On attendra bien 20 minutes avant d’en croiser enfin un.
Nous flânons dans le centre ville à la recherche d’un endroit où prendre le goûter. Nous trouvons une boulangerie qui fera le bonheur des enfants, petits cookies pour eux et café glacé pour nous. C’est maintenant l’heure de l’apéro, nous partons en quête d’un bar. Il y’a un cat bar, un bar rempli de chats, les enfants veulent y aller mais visiblement l’établissement marche bien et est complet, nous vadrouillions plus loin, dans le quartiers des bars, mais ils sont tous fermés. Ils n’ouvrent que vers 18h. Nous retournons au centre, le marché de nuit se mets en place, ce qui me permettra d’acheter des crickets grillés et de les faire goûter aux enfants. Juliette n’aime pas trop, mais Thomas se les envoie comme des cacahouètes. Il faudra que Juliette insiste lourdement pour que Marie goûte. Elle ne sera pas convaincue. Nous avons fait le tour, on a soif, on retourne dans le quartier des bars, qui n’est pas très engageant. Nous nous installons dans un bar reggae, tenu par un thaï rasta. Nous sommes seuls, et le reggae qui passe est majoritairement français, étonnant. Les petits sont heureux et passerons une heure à danser. Nous rencontrons par hasard un couple de voyageurs vu 2 semaines plus tôt à Yangon. Ce n’est pas la première fois que nous recroisons des gens déjà vu, l’Asie n’est finalement pas si grande.
Les bières descendues, nous retournons au night bazar pour manger, mais point de stands de nourriture, rien, nada. Bizarre. Nous partons alors à pied à 2km de là où il y aura soit disant un autre marché et des stands. Nous trouverons effectivement 2 stands pas du tout engageants. Nous rebroussons chemin et allons manger devant un food truck croisé plus tôt. On l’a un peu mauvaise d’avoir fait tout ce chemin pour finalement manger des burgers, mais soit, ça ne nous arrive jamais, et ils étaient franchement bons!
Jeudi 29 novembre 2018. Ce matin on reste au home stay, gros petit déjeuner dans la cuisine familiale sur fond de jeu télévisé thaï très bizarre. On ne comprend bien évidemment rien, mais les gens se contentent de partir en fou rire en voyant des extraits de films qui ne sont visiblement pas drôle. Nous rencontrons une famille française qui débute son tour du monde. Ils veulent partir un jour plus tôt du homestay et nous souhaitons rester une nuit de plus. Ça tombe bien, le home stay était complet et nous reprenons alors leur chambre. A 11h, départ pour Éléphant Valley, les enfants en redemandaient, alors on l’a fait. Cette fois nous nous rendons dans un sanctuaire d’éléphants à l’écart de la ville. Ça n’est pas du tout la même chose que celui qu’on avait vu à Chiang Mai. Ici, on désinfecte les chaussures (enfin, je crois plutôt qu’on nous le fait croire, parce que c’était juste de l’eau), tout est clôturé façon elephant-proof, et on n’approche pas les éléphant (en fait, un peu quand même, ouf). Nous commençons par manger face aux éléphant, c’est bon et c’est beau. Il nous tarde d’aller les voir.
La visite se fait à pieds avec un guide, nous sommes un petit groupe de 8, nous 4, un allemand sympa et 3 jeunes espagnols pas très frais et pas très dégourdis. Nous commençons la visite par aller voir 3 femelles qui tournent autour d’un petit étang mais qui ne se décident pas à se baigner. Nous les regardons de longues minutes, manger, arracher de l’herbe et se taquiner. Nous marchons maintenant jusqu’à l’autre bout du parc pour voir le seul mâle présent ici. Celui-ci a été placé à l’écart et même enchaîné, car il est en période de rut et donc dangereux. Dangereux pour les femelles mais aussi et surtout pour les visiteurs. Ce mâle a 21 ans, et est donc dans l’adolescence. On nous explique qu’à cette période, les mâles deviennent fous à cause d’une poussée d’hormones. Cela se voit sur sa tête, il a les tempes qui suent et lui fond des grosses taches noires sur le visage. La guide nous explique également qu’à cette période, les éléphants mâles, pourtant connus pour leur mémoire, la perde totalement, ne reconnaissent plus leur congénères, leur soigneurs, ni même les chemins qu’ils empruntaient jusqu’à lors et peuvent se perdre dans la parc.
Nous rejoignons ensuite les 3 femelles. Ces trois là sont bonnes copines et ne se quittent pas. L’une d’elle est la matriarche et reste toujours derrière pour surveiller les 2 autres. Nous restons à bonne distance, une vingtaine de mètres. La guide nous mettra un peu coup de pression en nous faisant nous enfuir rapidement quand les 3 copines décidèrent de venir dans notre direction. Je pense qu’elle a fait un peu d’excès de zèle, ou qu’elle n’était pas rassurée elle même.
Nous prenons place sur une petite plateforme à coté d’un autre étang, car si les éléphants sont venus vers nous c’est parce qu’elles avaient décidé de se baigner. On nous dit que nous avons de la chance de voir ça car cela n’arrive qu’une fois par semaine (en période « hivernale » là bas). La plus jeune est la première à se lancer. Et même la doyenne se jete à l’eau, encore une fois, on nous dit que cela sort de l’ordinaire car généralement elle reste sur la rive pour surveiller les 2 jeunes.
Les 3 pachydermes passeront plus d’une demi-heure dans l’eau à se rouler, disparaître sous l’eau, se pousser et s’asperger comme des enfants. Elles nous gratifierons de plusieurs barrissements bien puissants. Les enfants étaient très impressionnés. Puis, quand elle en a eu assez, la chef de troupe, a poussé les 2 autres hors de l’eau pour retourner brouter un peu d’herbe. Nous retournons à la cafétéria pour prendre un café en regardant les éléphants gambader depuis notre table, les enfants eux, peuvent faire de la balançoire et jouer dans une petite cabane en bambou. Ils semblent blasés des éléphants (et jouent avec des bâtons et cailloux) alors que Marie et moi n’arrivons pas à détacher nos yeux de ces immenses animaux.
Viens l’heure de la douche, nous accompagnons les éléphants pour les voir se faire doucher. Rien de particulier, assis pendant 30 minutes, nous avons regardé les soigneurs nettoyer de haut en bas les 5 femelles du parc. Les enfants étaient surtout amusés par les énormes crottes que ces 5 là ont fait tombé de leur arrière train pendant la douche.
Arrive enfin le moment où nous seront le plus proche des éléphants, le gouter! Ici, pas de bananes à leur donner. Ces éléphants sont censés être réintroduits dans la nature et ne doivent pas percevoir l’homme comme une source de nourriture et les bananes sont trop sucrées pour eux, enfin, c’est ce qu’on nous a dit. Nous ne leur donnerons que des feuilles de bananiers et des morceaux de troncs du même arbre.
Juliette s’en donne à cœur joie et enchaîne les allers retours pour nourrir la plus jeune qui en redemande encore et encore. C’est pas gagné pour que l’homme ne soit plus vu comme fournisseur de nourriture… Le stock de nourriture épuisé, les éléphants repartent à leur occupations, les enfants leur disent au revoir et nous regagnons la ville.
Sur le chemin du retour, nous discutons avec l’allemand qui nous accompagnait, en lui disant que nous avions été incapable de trouver le food court au night bazaar la veille. Il est étonné car il y était lui même. On va retenter notre chance ce soir.
Nous nous douchons rapidement et repartons en ville. Cette fois on va trouver! Et ben en fait, on a vraiment était nuls la veille car nous trouvons tout de suite. J’explique: le night bazaar s’étire dans plusieurs rues en formant un carré, mais entre 2 stands serrés, il y a en fait le passage pour aller dans la cour intérieure d’un immeuble où se trouve le food court… On se demande encore comment on a pu passer à côté de ça. A notre décharge depuis la rue, on ne sent, ni entend rien de l’animation qui se déroule ici. Parce que c’est quand même la grosse fête. Des stands à foisons, du monde, de la musique. On hésite longtemps avant de choisir nos plats, pour finalement en prendre plein! Les enfants sont tout heureux qu’il y ai des frites et du poulet fris. Très rapidement, il n’y a plus aucune place de libre. Nous resterons bien 2 heures à goûter plein de choses à nous en faire peter le bide, le tout arrosé de cruches de bières. Retour au home stay et dodo, pour notre dernière nuit à Chiang Rai.
Vendredi 30 novembre 2018. Ce matin, on remballe. On prends le bus pour retourner à Chiang Mai. C’est parti pour 3h30 de route. Au bout de 15 minutes Juliette se sent déjà mal. Je passerai une bonne partie du voyage avec un sachet dans les mains prêt à dégainer au cas où, mais à force de la reprendre et d’insister à lui faire regarder la route, tout se passera bien pendant le voyage, qui passera assez vite d’ailleurs. Nous arrivons sur les coups de 14h. On va vite manger et réfléchir à la suite. On a pas envie de se précipiter, d’autant plus que notre Guesthouse est vraiment chouette, et la nouvelle chambre familiale que nous avons est immense et confortable, (on aura fait 3 chambres différentes dans cette Guesthouse). Nous décidons de rester un jour de plus! On est bien ici, les enfants aussi et la ville de Chiang Mai, maintenant que la plupart des touristes sont repartis, est vraiment très agréable. Nous allons tout de même acheter nos billets de train pour quitter la ville et s’assurer d’avoir des places. On ne fera que grignoter des fruits ce soir-là, ayant mangé trop tard dans l’après-midi.
Samedi 1er décembre 2018. Aujourd’hui on glandouille encore, journée relax. Bonne surprise, Mathilde et Christin téléphonent à Juliette, même la petite Esther nous fera des sourires. Les 2 petites seront toutes heureuses de se voir enfin et passeront leur temps à se faire des grimaces, pendant que leurs mères essayent de se parler un peu. Juste après, Juliette pourra également parler à sa copine Amaia. Pareil, concours de grimaces et de cris depuis le roof top de la Guesthouse. Moi, je me repose pendant la sieste de Thomas et j’écris quelques lignes. Pour le goûter nous retournons au parc et à l’aire de jeux. En moins de 5 minutes, les enfants sont tout sâles à forces de se rouler dans le sable.
Nous allons maintenant manger au Saturday night market. Encore une fois, on passe une heure à saliver sans savoir quoi choisir. Les enfants nous rappèleront à l’ordre et on ira s’installer. Je vous passe les détails, mais comme d’habitude, j’ai trop mangé. Plus un mango shake et des mini ananas sur le retour, je n’en pouvais plus. Nous rentrons dormir pour notre dernière nuit à Chiang Mai. Petite alerte, nous avons oublié de chercher notre linge à la laverie du coin, elle est maintenant fermée. On croise les doit pour qu’elle ouvre tôt demain, en plus c’est dimanche.
Nous avons vraiment passé du bon temps ici. Passée la première soirée et l’overdose de touristes présents pour le Loy Krathong, la ville s’est révélée calme, agréable, à taille humaine. On va vite d’un point à un autre, les gens sont agréables, la nourriture délicieuse et très variée. On recommande!
2 Comments
Eric Schneider
2 décembre 2018 at 16 h 52 minJ’adore Chiang Mai et je suis content que ça vous plaise aussi 🙂
Merci pour les photos de bouffe 😉 Ça donne trop envie !
c’est toujours amusant de recroiser des gens sur la route de pays en pays. D’un côté c’est super sympa et de l’autre on se dit qu’on suit tous la même route toute tracée…
Guillaume
2 décembre 2018 at 17 h 00 minLes photos de nourriture sont effectivement pour toi 😉
Pour les gens qu’on recroise, faut pas se faire d’illusions, on a tous les mêmes guides, routard ou lonely, qui nous emmènent tous aux mêmes endroits.