Dimanche 2 décembre 2018. Ce matin, direction la gare de Chiang Mai. Nous allons prendre le train pour Sukhothai, 300 kilomètres plus au Sud. Notre dernière expérience sur rails était pour le moins difficile, nous sommes donc fébriles avant de monter dans notre wagon. Mais c’est une bonne surprise, les trains thailandais n’ont rien à voir avec les birmans. Notre train n’est pas de toute première jeunesse, mais c’est propre, spacieux et ça va vite, même si nous mettrons quand meme 5h30 pour ralier notre destination…
Le trajet se passe sans encombres et les enfants sont sages. On travaille avec Juliette, et Thomas fera une très grosse sieste. Nous sortons du train à Phitsanulok, et là, c’est la claque. Alors qu’il fesait relativement bon à Chiang Mai, 32 degrés quand même, à peine nous sortons la tête du wagon climatisé que la chaleur se fait ressentir. Il fait 36 degrés, il est 14h, le soleil tape dure. Pour rejoindre Sukhothai, nous devons encore faire une heure de route. On la fera en tuk tuk.
Tuk tuk gros modèle, presque une voiture, on doublera d’ailleurs de nombreuses voitures sur l’autoroute toute droite qui relie les 2 villes.
C’est amusant de constater que chaque ville a son modèle de tuktuk, tous differents. Sukhothai est l’ancienne capitale du Siam, jusqu’au 13e siècle, et abrite quelques vestiges intéressants à visiter.
Nous arrivons à la guesthouse, un peu en dehors de la ville, en face de la gare routière. Le batiment dans lequel nous dormirons est extrêmement coloré et tout est en carrelage, du sol au plafond, y compris notre sommier! C’est pas le grand luxe, mais c’est très abordable, et on ne passera que 2 nuits ici. Premiers constats, on est entre français. Tous les occupants que nous rencontrons sont français, à part 2 allemandes. C’est bizarre de n’entendre parler que francais.
Lundi 3 décembre 2018. Apres un gros petit-déjeuner (banana pancake, évidemment) nous prenons la navette pour le site archéologique de Sukhothai. Une sorte d’engin, mi-bus, mi-tracteur, qui mettra 45 minutes pour faire 10 kilomètres. Nous arrivons sur le site vers 10h30, il fait déjà 37 degrés, et devinez ce qu’on va faire? Du vélo! En plein cagnard. On est un peu maso, que voulez-vous. C’était le velo, ou le tram électrique pour les touristes chinois qui fait un circuit prédéfini. Avec le vélo, on est au moins libres de s’arrêter où on veut et quand on veut. Et pour une fois, les vélos à louer sont de très bonne qualité et les sièges enfants en sont vraiment. On part donc à l’aventure, enfin, on s’arrête au bout de 200m pour visiter les premières ruines de temple, chercher de l’ombre et vider notre première bouteille d’eau.
Sukhothai est un étrange croisement entre les temples angkoriens et ceux de Bagan. Mais je suis assez déçu parce que les temples, enfin, les ruines, sont vraiment petites. Rien à voir avec Angkor ou Bagan. Ici, on trouve un petit temple, ou mini ruine, tous les 200m.
Mais après 3 stops on aura compris qu’on allait pas tous les visiter. On nous parle d’un bouddha géant sur une montagne 5 km plus loin. On décide d’y aller. Nous sortons du parc archéologique et longeons la grosse route en plein soleil. Il fait de plus en plus chaud. Un petit stop déjeuner sur la route et nous arrivons à la dite montagne.
Enfin, montagne, faut le dire vite, c’est une petite bute. La montée est éreintente. Nous avons du laisser les vélos en bas et grimper sur une sorte de chemin/mur de pierre pour accéder au Bouddha.
Il doit faire 10m de haut et fait face à la plaine. Les enfants sont contents de voir un bouddha si grand. Nous continuons notre route et retournons vers le parc. Nous allons encore passer par 2-3 temples et décidons de rentrer. Nous avons fait le tour et il fait toujours aussi chaud, les enfants se liquéfient.
Mardi 4 décembre 2018. Ce matin, coup de poker. Nous avons oublié de réserver nos places de train pour Bangkok… Cela n’est possible qu’à la gare, à une heure de route. Nous partons donc de Sukhothai en bus pour rejoindre la gare. La gare routière est à l’autre bout de la ville, mais le chauffeur, très sympa, nous déposera à quelques centaines de mètres de la gare.
Nous avons de la chance, il reste 4 places, mais aucune ensemble. On verra dans le train. On avait vu large, nous devons patienter 3h avant le départ. On squattera le plus longtemps possible dans un restaurant, mais préférons le quitter car les enfants allaient tout démonter. Nous patientons sur le quai. Il fait toujours très chaud, les enfants sont surexcités. Thomas arrivera même à casser un nain de jardin qui servait de décoration sur le quai…
Le train arrive enfin. C’est parti pour 4h30 de trajet, au frais! Nous arrivons à échanger nos places pour être au moins 2 et 2 mais à 6 rangées d’écarts. Ça sera un peu plus difficle que 2 jours auparavant, Thomas ne veut pas dormir. Il passera tout le trajet à faire des allers retours entre Marie et moi. Depuis le train, nous assisterons à un coucher de soleil magnifique.
Nous arrivons à Bangkok à 20h. Nous avons trouvé un hôtel juste en face de la gare. C’est bien pratique, 100m à faire et hop dans la chambre. Encore une fois, c’est pas cher et ça fera l’affaire. On s’écroulera tous très vite ce soir là.
Mercredi 5 décembre 2018. Au programme, pas grand chose, faire de la lessive, Un peu de visite et trouver comment quitter la ville le lendemain. L’hôtel ne propose pas de service de laverie, mince. Nous en cherchons une dans les environs mais toutes sont fermées. Tout est fermé d’ailleurs! Nous apprenons que c’est la fête des pères. Et depuis la mort du roi il y a 2 ans, c’est une date importante pour les thais. Beaucoup de commerces sont fermés. Nous retournons à l’hôtel avec nos sachets de linge sâle et croisons une des réceptionnistes qui va nous prendre par la main et nous faire passer par les coursives de l’hôtel, pour déboucher dans des petites ruelles d’un mètre de large et nous montrer une machine à laver. Genre le lavomatic secret. On lance la grosse machine et patientons une heure. Nous allons ensuite redoubler d’ingéniosité pour arriver à suspendre tout ce linge dans notre chambre pour que ca sèche vite.
Nous partons ensuite pour le centre. On fait un détour par le Siam Paragon, le plus grand centre commercial de Bangkok pour aller à l’aquarium. Nous avions déjà visité ce lieu avec Marie en 2011. On s’est dit que les enfants pourraient aimer. On ne s’est pas trompé. Les 2 heures de visites passeront très vite et les enfants seront émerveillés par tous ces poissons, requins, pingouins et j’en passe.
Nous souhaitons maintenant nous rendre au Wat Pho, le grand bouddha couché. Mais nous ne trouvons pas de taxi. Et c’est là que nous allons assister à une scene surréaliste. Bangkok est une ville extrêmement bruyante ou la circulation est un enfer. Alors que nous sommes en train de consulter le téléphone pour booker un taxi au bord d’une petite artère de 2 fois 5 voies… Tout d’un coup, des militaires sortent de tous les côtés, des gradés en uniformes se plantent au mileu de la route. On nous fait reculer. Plus loin. Encore plus loin. Et là, on nous demande de ne plus bouger. La circulation a était entièrement coupée. Un silence hallucinant reigne autour de nous. Les gradés sont au garde à vous au mileu de la route. Et là, à 20m de nous, le convoit présidentiel sort d’une residence. Une dizaine de voitures partent à toute allure, comme dans les films. Et puis la circulation et la vie reprennent. Aussi vite que le silence est arrivé, le bruit assourdissant des voitures a repris son court. Quand nous trouvons enfin un taxi, celui-ci nous explique que ce n’est pas la peine d’aller au Wat Pho, il est trop tard, comme c’est la fête des pères, il y aura trop de monde, et nous n’arriverons pas à rentrer avant la fermeture. Arf, déçus, nous rentrons à l’hôtel. Mais c’est pas grave, d’autant plus que nous repasserons encore au moins 2 fois par Bangkok dans les mois qui viennent. Et puis, c’est un mal pour un bien, Thomas est épuisé et a besoin de dormir. On range notre linge, qui a séché en un temps record, et ressortons ensuite au restaurant.
On ira pas très loin, juste à coté de la gare. On va trouver un tout petit restaurant, avec une superbe ambiance. Il n’y a que des backpackers arrivant de la gare. Le patron et les serveuses sont adorables avec les enfants. Ils se verront offrir des sucettes dans un premier temps, puis des glaces. Je laisse imaginer s’ils étaient contents. On rentrera tard ce soir là, profitant de la bonne ambiance du resto.
Demain matin, on prend la voiture pour un long trajet, on a decidé de prendre des vacances 😉
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LES PARENTS HENNY
12 décembre 2018 at 21 h 14 minSommes toujours aussi fans des articles postés.
C’est comme un feuilleton où on attend avec impatience de prendre connaissance des épisodes suivants.
On est tenu en haleine !!!