Vendredi 15 février 2019.
Départ matinal pour l’aéroport. Une heure et demie de vol et nous voilà déjà en Thaïlande. On retrouve encore une fois Bangkok, métropole tentaculaire qui ne nous plait guère. Un Grab plus tard et nous voilà à l’hôtel. Le même que la dernière fois, près de la gare, pas cher, confortable et presque central au niveau des déplacements, « The Srikrung Krungkasem Hotel » (allez-y, essayez de le prononcer, c’est notre running gag à chaque fois qu’on revient sur Bangkok).
Après une bonne sieste, nous nous dirigeons vers l’Apple store flambant neuf de Bangkok, à bord d’un taxi narcoleptique. Le chauffeur s’endort à chaque feu rouge au point qu’il faille lui mettre une petite tape pour qu’il se réveille, puis il accélère en trombe jusqu’à atteindre les 100km/h en ville… Nous avons rendez vous pour faire réparer le téléphone de Marie. Je vous laisse imaginer l’excitation des enfants dans ce magasin rempli de téléphones et tablettes. On aura du mal à les tenir pendant les presque 2h!!!!, que va durer le rdv. Comme il s’agit d’un problème de chauffe, ils préfèrent ne prendre aucun risque et l’envoyer dans un centre pour expertise. Et nous repartons bredouille, sans téléphone pour Marie. Ça nous complique dans nos recherches d’itinéraires, c’est rageant.
Samedi 16 février 2019.
Journée consacrée à la visite de la ville. Nous emmènerons les enfants visiter le Wat Pho, le bouddha couché géant. Il fait une grosse chaleur moite. Les enfants sont surexcités et l’orage n’est pas loin d’éclater. Juliette est impressionnée par cet énorme bouddha, elle le scrute sous tous les angles. Elle sera encore plus contente de voir les centaines de Bouddha dorés qui décorent les couloirs et les coursives du temple.
Après une pause goûter à base de rôtis (les crêpes thaïs) nous repartons à pieds vers le Palais Royal. L’orage menace toujours plus, nous rebroussons chemin et tombons sur un parc à jeux pour les enfants (logique sous l’orage). Nous passons entre les gouttes et les enfants se défoulent pendant un long moment. Nous nous faisons interrompre par le chant du roi. En Thaïlande, et surtout à Bangkok, à 18h. L’hymne résonne dans la ville par des hauts parleurs. Et la vie s’arrête. Dans les arrêts de métros, les gens se figent. Dans le parc où nous nous trouvons, les joggers marquent le pas, les enfants cessent de jouer. C’est vraiment impressionnant.
Dimanche 17 février 2019.
Journée calme, on se balade, on visite, on fait un peu de shopping. Mais surtout on essaye de se décider sur un itinéraire pour la suite de notre voyage. De nombreuses options s’offrent à nous. Rejoindre Tour du Monde Flo et Margaux à Ko Tao, puis on enchaînerait avec les îles autours, Phangan et Samui. Ou encore rejoindre Eric beaucoup plus au sud à Ko Lipe. On cogite, on calcule, on n’arrive pas à se décider. On essaye de trouver un savant mélange de durées de transport pas trop longues, de budget raisonnable et de destinations qui nous font rêver. C’est compliqué !
Pendant que Marie continue à se casser la tête, je décide de raser ma barbe. Il faut dire que je ne me suis plus rasé depuis notre départ, la barbe part dans tous les sens et on commence à me regarder bizarre aux postes frontières!. C’est un choc pour tout le monde, après 3 mois à me voir avec cette grosse barbe, les enfants ne veulent plus me parler, ni me regarder!
On retourne à nos réflexions sur l’itinéraire et on tombe d’accord. On va prendre un avion dès le lendemain pour Krabi et passer directement dans le Sud Sud et la mer d’Andaman! A nous le soleil et la plage!
Lundi 18 février 2019.
On squatte longtemps l’hôtel aujourd’hui, notre vol est retardé dans la soirée. Nous ne partirons qu’à 21h, pas grave, les billets nous ont coûté moins de 100€ pour 4, et en les achetant la veille!. L’aéroport est bondé de touristes. C’est la full moon dans 3 jours et les touristes se déplacent en masse dans les îles, et notamment à Ko Phangan pour aller faire la fête. Nous arrivons à notre Guesthouse à Krabi vers 22h30, direct au lit. On va essayer de prendre le ferry le plus tôt possible le lendemain.
Ko Jum
Le petit déjeuner avalé, on se dirige directement vers le port, on achète nos billets et on embarque à peine 15minutes plus tard avec notre étiquette « Koh Jum » sur le t shirt. Ici, à chaque fois qu’on embarque, on nous colle une étiquette avec le nom de notre île de destination. Le ferry est assez vieux et on doit bien être 200 personnes à monter à bord. Il fait super chaud, malgré les ventilateurs. Mais la traversée est chouette.
Les paysages sont fantastiques, la mer est vraiment belle. Nous croisons de nombreux récifs et pics karstiques. Après presque 2 heures de navigation, nous nous arrêtons au large de Ko Jum, une petite île pas très touristique. De plus petites embarcations, les long tail boat, nous accostent. Chaque resort a son longtail pour chercher ses clients. On est pas nombreux à descendre ici, la majorité des touristes rejoignent les îles plus au Sud. Le long tail accoste directement sur la plage. On saute dans l’eau pour descendre, j’adore ça et les enfants aussi, évidemment.
C’est parti pour notre Island hopping! (terme anglais qui désigne l’art de passer d’île en île au grès des envies).
On va dormir au « Woodland Lodge », nous pensons rester 2 nuits sur cette île. Le Lodge est tout mignon, juste à la limite de la plage. Nous avons un joli bungalow… avec seulement 2 lits. On commence à avoir du mal à trouver des hébergements « familiaux » à des prix raisonnables. C’est donc moi qui dormirai dans le mini mini lit et Marie avec les enfants.
Le Lodge est tenu pas un couple Anglo (lui) -thaïlandais(elle) d’un certain âge (70?), de fort belle manière. L’ambiance est relax et calme. Cet endroit a été touché par le tsunami de 2004, tous les bungalow ont été détruit et il y a eu plusieurs morts… Les vestiges de la catastrophe ont été transformés en mémorial, avec des tombes, à quelques pas des nouveaux bungalows. Argh.
En nous baladant dans les terres, nous découvrons d’ailleurs un panneau anxiogène. La direction de la zone d’évacuation en cas de tsunami. Mais.. la plage est belle, large, et vierge sur plus de 2km et donc on y pense pas trop. On apprécie de se reposer et de se baigner.
Juste en face de nous, nous avons une vue magnifique sur Ko Phi Phi. Cette île, célèbre pour avoir servi de écor au film La Plage est réputée pour sa beauté… mais aussi pour ses fêtes. Tour du monde Flo et Mgx y sont actuellement, on leur fait salut de très loin. On aurait vraiment aimé les rejoindre mais les hébergements sont compliqués à trouver, soit c’est cher, soit ils refusent les familles avec jeunes enfants. Donc on décide de contempler l’île au loin.
Les journées passent et nous nous plaisons à buller au bord de la mer. Les enfants sont heureux de se baigner et de jouer dans le sable. Ces 2 jours passent vite, on n’a pas envie de partir. On décide de rester pour une nuit de plus… puis 2… puis 3! On restera finalement 5 nuits dans ce bel endroit paisible avant de reprendre notre route vers le Sud.
Marie fête ses 33 ans le jour de notre départ. Avec Juliette on se lève aux aurores pour aller commander toute la carte! (English breakfast!) et tout ramener à Marie au lit. Derniers moment de calme avant une journée bien chargée!
Ko Lanta
Après le petit déjeuner royal de Marie, Juliette commence à faire la tête et va nous mener la vie dure jusqu’au lendemain. Jalouse de sa maman, elle voulait aussi que ce soit son anniversaire.
Sur les coups de 10h, on nous appelle, c’est l’heure de monter dans le long tail pour rejoindre le ferry qui pointe le bout de son nez à l’horizon. On navigue presque 2h avant d’arriver au Nord de Ko Lanta. KO LANTA! Petit fantasme que je réalise ici, depuis le temps que je regarde cette émission à la tv, me voici enfin sur l’île qui lui a donné son nom.
L’ambiance n’est plus la même que sur Ko Jum. Ici c’est tourisme de masse. Ce que nous essayons d’éviter au maximum (principale raison qui nous a décidé à ne pas visiter toutes les autres îles comme Phuket, Ko Phi Phi et autres). Mais il était impensable de ne pas aller à Ko Lanta.
Alors, on est loin de l’image de l’île de Robinson Crusoe. Le Nord de l’île est extrêmement bâti, principalement de gros resorts. Nous descendons vers le centre de l’île, c’est plus roots, mais les bungalows sont les uns à côté des autres et la plage est réduite à peau de chagrin. On est pas du tout emballé. Les restos se ressemblent tous et on a l’impression d’être sur un copié-collé de l’île de Ko Chang, que nous avons visité en décembre. Les îles de la mer d’Andaman, qui s’étire jusqu’en Malaisie, sont principalement des îles musulmanes. Beaucoup de resto ne vendent pas d’alcool et de bières (enfin si, ils vont les chercher dans le bar le plus proche).
Le 2e jour, on loue des scooters et descendons dans le sud de l’île, beaucoup plus sauvage. Les resorts se font plus rares (et plus chers) mais les plages sont également plus sauvages.
On s’arrêtent se baigner sur plusieurs d’entres elles. L’eau est magnifique, il n’y a pas grand monde, quelques singes sur la plage, et le soleil qui tape dur. On en profite quand même un max, mais on décide de quitter l’île dès le lendemain pour une destination plus exotique.
Après avoir traversé l’île à bord d’un camion d’un autre âge (ça faisait longtemps), nous prenons le ferry sur la côte Sud Est de l’île.
Ko Muk
Encore une fois 2h de navigation et nous débarquons sur Ko Muk, petite île en forme de triangle qui ne paie pas de mine. Prévu initialement pour 2 nuits, notre séjour ici va durer un petit peu plus longtemps! Autant vous le dire tout de suite, on est tombé sous charme de l’île!
Nous logeons au Coco Lodge, dans un bungalow de bambou et pour le plus grand bonheur des enfants: des lits superposés. Les parents aiment moins, l’installation des moustiquaires étant, chaque soir, une aventure. Mais le lieu est super chouette, nous ne sommes pas la seule famille et le restaurant est sur la plage! Bon, la plage n’est pas top, c’est plutôt le coin des pêcheurs, mais ça fait son petit effet quand même quand on prend le petit déjeuner face à la mer, aux îles et à la cote.
L’île de Ko Muk est à majorité musulmane, comme les autres dans cette région. 1000 personnes habitent là, dont 20 bouddhistes. Il y a également un certain nombre d’un genre de rasta thaï. Ils ont un faciès totalement différents des thaïs, portent les cheveux très longs et pleins de tatouages. Ils ont souvent l’air un peu perchés, mais sont super sympas.
Juste à côté du Coco Lodge, se trouve le Coco bar, tenu justement par des « rasta thaïs ». Ce bar atypique se trouve sur une épave de bateau. On se croirait sur un bateau pirate, les enfants sont heureux et jouent pendant des heures sur le pont.
L’île de Ko Muk n’est pas très grande (2km sur 3), et est surtout super paisible. Il n’y a qu’un seul « gros resort » qui occupe la pointe Est de l’île, le plus beau spot, mais ce sont des bungalows qui se fondent dans le paysage. Cette pointe justement, c’est l’image de carte postale. La pointe de l’île s’enfonce doucement dans l’océan dans une eau au dégradé de bleus magnifique. C’est beau, mais ce n’est pas la plage la plus sympa pour se poser. La plage pour se poser, c’est Charlie beach! A l’Ouest, face au coucher de soleil.
Sur Ko Muk, il n’y a pas de voiture. La seule route est, certes bétonnée, mais très étroite est ne couvre pas toute la surface de l’île. Il y a des tuk tuk side car, mais nous préférons louer un scooter. A partir de 2 déplacements par jour, c’est plus intéressant que le tuk tuk. Et puis quel kiffe! Pour aller sur Charlie beach, il faut traverser la jungle par un chemin de terre. Cette balade, que l’on fera tous les jours, est vraiment géniale. On s’amuse comme des petits fous, à 4 sur notre scooter. Les têtes blondes sont aux anges et se battent pour être devant et « conduire ». L’ambiance de l’île est très familiale, on croise souvent les mêmes personnes, les gens nous reconnaissent, nous saluent, retiennent les prénoms des enfants. Je pense que cela est bien aidé par le fait que nous sommes parmis les seuls occidentaux à pratiquer le 4 sur un scooter!
Sur Charlie beach, il n’y a pas grand chose. Surtout, pas beaucoup de monde, si on est 50 sur cette plage de 500m de long, c’est beaucoup. Sur la droite de la plage, la jungle, surmontée d’une impressionnante montagne de plus de 250m. Et à gauche, la jungle aussi. Les premiers jours, nous prenons nos quartiers au milieu de la plage, chez une petite dame qui fait à manger sur un mini stand. On est généralement seuls ici. Les enfants s’amusent avec les jouets mis à disposition. Thomas fait la sieste couché sur à l’ombre des cocotiers.
Les jours suivants, on se laissera attiré par la musique du bar accolé à la jungle sur la gauche de la plage. Et là, c’est le drame! On ne veut plus bouger de là! Le Mong’s bar est une sorte de grosse cabane en bois, brinquebalante et rafistolée de partout. Mais il passe de la bonne musique, la nourriture est excellente et surtout la moins chère de l’île!
En plus, Mong mets à disposition des grands transats ou carrément des tables (!!) pour se vautrer, contempler la vue et profiter de la super ambiance du lieu et des coucher de soleil.
Mong et ses serveurs sont adorables! Mong fait tout! De la nourriture et des boissons donc, en passant par les curry, du riz, des nouilles, des frites (!!), des jus, des shakes, des pancakes, enfin, à peu près tout. Mais aussi, des billets de ferry, il loue des kayaks, propose des sorties en mer, des massages et tatouages fait au bambou. Pour couronner le tout, c’est Happy Hour à partir de 16h25…
La plage est magnifique, calme, face à l’île de Ko Kradan et donc, sur la droite, surplombée par une impressionnante montagne. L’eau est cristalline et à 32 degrés… Nous allons passer des journées entières ici. On arrivera parfois dès 9h pour prendre le petit déjeuner, et ne repartir qu’à 19h30, après avoir regardé le coucher de soleil et mangé le repas du soir sur place. C’est aussi sur cette plage que je vais me casser un orteil. Une souche de cocotier enfouie sous le sable me fera hurler de douleur. C’est le premier vrai bobo à déplorer pendant ce voyage.
Au Coco Lodge, nous avons rencontré une famille française qui fait également un tour d’Asie avec leur fils, Gaspard. Les enfants vont alors très bien s’entendre et nous partagerons quelques journées avec eux. (Martin et Nathalie, si vous nous lisez, envoyez moi l’adresse de votre site!)
Avec eux, nous allons visiter la grotte d’émeraude. C’est Mustafa, qui travaille avec Mong, qui nous emmène sur son bateau. Le gars est super chouette! Une vraie machine, mais super sympa et une crème avec les enfants. En plus on fait une super affaire, on paye 700batts pour 7 alors que les tours proposés sont généralement à 500batts par personne! La navigation ne dure que 15 minutes, le temps de contourner, par la mer, la grande montagne. Nous arrivons face à cette fameuse grotte, il s’agit d’une ouverture dans la montagne, accessible à marée basse, qui s’enfonce dans la roche sur une centaine mètres. Il faut donc y aller à la nage, et la mer à cet endroit n’est pas des plus calme. La voûte de la grotte n’est que quelques mètres au dessus de nos têtes et les bords sont parsemés de coquillages bien coupants.
La seconde moitié du tunnel est dans le noir total! Les enfants ont leurs brassards et pas peur du tout! Il faut dire que Mustafa les tracte avec une grosse bouée (les mamans aussi d’ailleurs). La traversée du long tunnel sombre à quelque chose de mystique, le son résonne, les bruits du claquement des vagues sur les parois est impressionnant. Puis, on aperçoit à nouveau la lumière. Le tunnel débouche sur une minuscule plage au milieu d’un trou béant dans la montagne. Au dessus de nous, nous apercevons cette si belle montagne que nous voyons depuis la plage. L’apic est vertigineux. Mustafa nous raconte qu’il est déjà venu ici par la montagne, et a du faire 200m de rappel. Mais ce bonhomme est un dingue, sur les parois, descendent des lianes, il en agrippe une et en un rien de temps, il se retrouve à 10m du sol, juste pour me prouver qu’elles sont solides. Un panneau explique qu’il y a bien longtemps, cette grotte/plage servait aux pirates à cacher leurs trésors.
Il n’en fallait pas plus aux enfants pour être encore plus émerveillés par les lieux. Les locaux venaient également ici jusqu’à récemment pour collecter les nids des oiseaux, c’est un mets recherché en Asie.
Nous prenons maintenant le chemin du retour, nous passons à nouveau dans le noir, et en arrivant vers la sortie, nous comprenons enfin d’où vient le nom de la grotte d’émeraude. Car en sortant du noir, nous voyons la lumière du soleil frapper l’eau et lui donner une couleur émeraude, c’est magnifique. Je mets la tête sous l’eau et là, je constate que nous sommes entourés de centaines de poissons en tout genre, il doit y avoir 15 m de fond, mais l’eau est extrêmement pure. Nous progressons encore vers la sortie, les enfants toujours heureux de se faire tracter par Mustafa. Je jette un dernier coup d’œil dans l’eau… et me retrouve nez à nez avec une énorme méduse rose, de bien 50cm de diamètre, à moins d’un mètre de moi. J’évite la rencontre inopportune et nous nous dirigeons vers le long tail pour rentrer. On a adoré cette sortie, et les enfants encore plus. Une passion pour les méduses est d’ailleurs née après cela.
A peine sur la plage, nous retournons nous vautrer sur les tables de Mong. Mustafa nous demande si on veut boire de l’eau de coco. Ok, pourquoi pas. Il se retourne, va tout droit dans la jungle derrière le bar et grimpe à mains nues sur un cocotier d’un dizaine de mètre. Il fera tomber une noix de coco pour chacun de nous, sous nos yeux éberlués. Les enfants auront même le droit de faire de la peinture sur des morceaux de bois flotté, et depuis la belle œuvre de Juliette et Thomas est accrochée au mur à l’entrée du bar! Ils sont tout fiers!
Nous adorons Ko Muk! Nous devions encore une fois ne rester que 2 jours, mais finalement, nous avons prolongé d’une nuit, puis de deux… puis de 5! On passera au final 9 nuits sur place. Le fait de se déplacer tous ensemble à scooter sur ce petit bout de jungle, nous va à ravir. Nous allons explorer tous les recoins de l’île, prendre nos habitudes chez les commerçants et apprécier comme il se doit cette petite île.
Pourtant, il faut bien partir et aller découvrir de nouvelles îles. Mais c’est sans regrets, car nous avons décidé que notre ultime étape, avant de rentrer, sera sur Ko Muk! Nous reviendrons!
Ko Lipe
Pour rejoindre Ko Lipe, nous allons prendre le speed boat, petit bateau surpuissant qui n’emmène que 20 personnes. A peine nous quittons le quai que le bateau va déjà à fond. C’est impressionnant et ça fait un bruit de dingue.
Nous filons sur les flots à une allure incroyable. Nous avons beaucoup de chance car la mer est calme et le ciel d’un bleu incroyable.
Notre route nous fait passer entre de petites îles et d’énormes pics rocheux qui sortent de l’eau. Nous en prenons plein la vue, c’est vraiment beau.
Après 2h à fond la caisse, nous arrivons à Ko Lipe, et là, c’est la claque. La plage principale est bondée de longtail et de speedboat. C’est la côte d’Azur! La plage, Pattaya Beach, est pleine de monde. Bon, la plage est magnifique, le sable est blanc et l’eau translucide.
A peine débarqués, nous tombons sur Gaspard et ses parents, les enfants sont ravis (en vrai, on était au courant, ils étaient partis de Ko Muk un jour avant nous). On boit un coup avec eux avant de s’installer dans notre bungalow 200m plus loin sur la plage. C’est un bungalow rudimentaire en bambou, mais en bon état et propre, et surtout, avec un lit superposé double pour les enfants. Une vraie cabane! Ils sont ravis, nous un peu moins, parce qu’ils n’arrêtent pas de monter et descendre à l’échelle en bambou qui est quand bien grande et dangereuse pour Thomas. Lui, ça ne l’effraye pas le moins du monde. Par contre, il fait une chaleur atroce à l’intérieur, les 2 ventilateurs ne seront pas de trop. C’est aussi l’hébergement (pour 4) le moins cher de l’île. Les prix, ici, sont démesurés, que ce soit pour les hébergements ou les repas. Ko Lipe, c’est LA destination plongée du l’extrême sud de la Thaïlande, l’île a eu une croissance démesurée et ça se ressent sur les prix.
L’île est minuscule, encore une fois, pas de voiture ici. Il n’y a que des tuk tuk side car, et encore pas partout. La seule route, comprendre, bande de béton, n’est pas très étendue. Nous partons l’explorer à pieds, la « walking street », ou rue piétonne, s’étend sur 500m et est noire de monde. C’est difficile de se retrouver ici après le calme de Ko Jum et Ko Muk. Nous marchons jusqu’à la plage du coucher de soleil et y mangeons avant de rentrer dormir. Nous constatons alors que notre bungalow donne directement sur la cuisine d’un restaurant et là, juste devant notre terrasse, un gars est entrain de préparer un barracuda. La situation n’est vraiment pas exceptionnelle. On dormira également mal, à cause de la chaleur mais aussi des bruits, du restaurant et des oiseaux. Les oiseaux, on en reparlera.
Bref, cette première journée sur Ko Lipe ne nous séduit guère. On devient exigeant!
Heureusement la seconde journée sera tout son contraire. Nous traversons l’île pour nous rendre sur la plage du Sunrise à l’Est, et là c’est la claque. Face à nous, l’île de Ko Adang, et entre autre, une eau d’une beauté incroyable! Certes le sable est un peu moins blanc mais la plage n’en reste pas moins magnifique. Nous trouvons un petit coin sous les arbres pour passer la journée. Nous sommes censés repartir le lendemain mais cette plage nous fait changer d’avis. Nous cherchons un autre hébergement sur cette plage, mais les prix sont encore une fois complètement dingues. Nous trouvons par hasard, les mêmes bungalows que ceux de l’autre côté d’île. On décide de réserver pour le lendemain.
Ce nouvel emplacement est là copie conforme du premier, les bruits et odeurs du resto en moins, car ils appartiennent tous les deux à un club de plongée français.
Nous ne dormirons pas mieux ici, car ce bungalow se trouve juste derrière le village local. Et les locaux, ils aiment faire la fête, très fort, très souvent et ne dorment jamais. Il y a toujours une moto qui passe. Sur Ko Lipe, il y a également de nombreux chiens, mais vraiment beaucoup. Ils se battent souvent, et souvent la nuit, parfois sous notre bungalow… On les entends aussi hurler à la lune, comme des loups, c’est très impressionnant. Les coqs, ah les coqs… il y en a partout, à tous les coins de rue, et ils chantent à n’importe quelle heure. Et puis les oiseaux. Si dans les îles nous voyons de magnifiques oiseaux. Il y en a un que nous avons maintenant en horreur, c’est le Myla. C’est un bel oiseau gris/noir, avec des touches de jaunes sur la tête, connu pour ses capacités à parler, un peu comme un perroquet. Mais surtout, le Myla crie, il crie très fort! Il produit une répétition de sons de plus en plus aiguës et de plus en plus forts. C’est une horreur! (Marie fera une démonstration à qui le demande, car elle maîtrise parfaitement cette imitation) Il y en a partout, et cet oiseau nous réveillera tout le temps et pour un petit moment, car nous allons le croiser partout où nous allons, et ce, jusqu’à notre retour.
Bref, nos nuits seront courtes, mais nos journées bien remplies. On en profite à fond, le temps est idéal. Je fais beaucoup de snorkeling et c’est juste magique. A moins de 30m d’un bord, la barrière de corail regorge de centaines de poissons en tout genre. Je n’ai jamais vu ça. Je vais passer des heures à les observer.
A s’amuser comme ça, on en oublierai presque les choses les plus importantes, et en l’occurrence, on a oublié d’étendre nos visas! Ça va faire déjà un mois que nous sommes revenus en Thaïlande et nous devons quitter le territoire thaïlandais dans les 4 prochains jours. Arg. Nous trouvons rapidement une solution. On décide de rester 2 nuits de plus à Ko Lipe et de profiter de la belle plage avant de prendre un ferry pour rejoindre la Malaisie. Le visa y est gratuit et est valable 3 mois. C’est donc en speedferry que nous partons pour l’île de Langkawi et un nouveau pays à découvrir!
4 Comments
Céline
9 avril 2019 at 2 h 50 minSuper review 👍😉 super les Têtes Blondes
Ravie d’avoir fait votre connaissance un soir à Koh Mook 😉 Bonne route à vous
Guillaume
11 avril 2019 at 9 h 01 minMerci! Bonne continuation dans votre voyage!
Martin
12 avril 2019 at 18 h 00 minSalut la petite famille,
Pas de site « public » pour nous: trop de boulot.
D’accord avec vous sur Ko Muk -on y est restés 2 semaines au lieu d’1- qui représente un bon équilibre entre vie locale, quelques sites à visiter (quand on a le courage de crapahuter sous le soleil) et plage (Charly Beach et son accès par sa jungle de 3 arbres ;-)) où glander, …
Manque juste une grosse soirée de temps en temps, genre quand on est célibataire ou qu’on a eu la chance de trouver un baby-sitter ;-).
T’en fais pas pour les Bobos, tu vas en retrouver un peu dans pas longtemps 😉 Bon retour à vous.
Martin, … et Nathalie et Gaspard (qui dit Sawadee Kap à sa sœur !? et à Thomas).
PS: un billet, ou à défaut, un retour sur Ko Bulon m’intéresserait pour un hypothétique nouveau voyage dans le coin.
Guillaume
13 avril 2019 at 14 h 49 minHello! Ko Bulone on en parlera dans notre article « Island hopping volume 2 », c’est pour bientôt. Mais sache déjà que c’était très bien!