Cambodge

Siem Reap et les temples d’Angkor

Dimanche 16 décembre 2018.

Nous revoilà donc à Siem Reap pour la troisième fois. C’est dire si cette ville et les temples d’Angkor tout proches, nous ont séduit.

Nous nous réveillons doucement ce matin après avoir bien récupéré de la veille. Aujourd’hui, rien de prévu, on va simplement se balader et découvrir Siam Reap à pied. La sœur et le père de Marie arrivent demain soir.

Il fait très chaud, déjà 33° à 10h. Après un gros petit déjeuner, nous partons visiter le centre-ville, nous nous frayons un chemin entre les différentes échoppes, pour le plus grand bonheur de Juliette, fana de bijoux en tous genres. Visiblement les enfants sont encore fatigués et ne tiennent pas  forcément à marcher très longtemps, nous décidons donc d’aller nous poser dans un bar et d’avancer quelque peu l’heure de l’apéro. Mal nous a en pris, car dans ce bar trône une vespa historique sur laquelle les enfants n’ont cessé de grimper et de hurler pour le plus grand bonheur de nos nerfs. 

Après une bonne sieste, nous allons profiter de la piscine de l’hôtel pour nous rafraîchir. L’après-midi passe vite, on ne fait pas grand-chose jusqu’à l’heure de l’apéro, encore ! Justement pour l’apéro, nous retrouvons Flo et Margaux avec qui nous descendrons quelques bières. Puis direction Street Food, ce soir nous allons manger dans la rue dans une des très nombreuses petites échoppes présentes le long de la rivière. Au menu, différentes brochettes, Fried Rice, noodle, que nous avons tous partager à même les petites chaises pour enfants si caractéristique des Street Food.

Lundi 17 décembre 2018.

Ce matin nous retrouvons notre chauffeur Voutha, nous le connaissons depuis 2011 et avons à nouveau fait appel de ses services en 2015. Nous avons beaucoup de chance d’avoir rencontré Voutha, car c’est une personne merveilleuse. Quand nous l’avons rencontré en 2011, il commencait à être chauffeur de Tuk Tuk, Puis son affaire n’a cessé de progresser, il est maintenant chauffeur à temps complet sur la totalité du Cambodge avec de gros SUV ou mini bus. Il a bien voulu nous servir de guide et nous conduire partout où nous avons voulu aller lors de ces cinq jours passés à Siem-Reap. Vutha est gentil, Vutha est drôle, Vutha est toujours serviable, plein de bonnes suggestions et connait tous les bons plans.

Aujourd’hui nous allons beaucoup rouler. Nous avons décidé d’aller visiter le temple de Preah Vear, tout au nord du Cambodge,  à la frontière de la Thaïlande. Il faut trois heures pour ralier Siam Reap au temple de Preah Vear. La route est longue, pas très bonne, mais les enfants sont plutôt calmes et les longues discussions avec Vutha permettre de faire passer le temps assez rapidement. Sur les coups de midi nous arrivons enfin au pied de la montagne. Car ce temple se situe tout en haut d’un plateau offrant une vue dégagée sur la plaine nord cambodgienne. Un rapide repas englouti, nous devons nous faire accompagner en 4×4 par les militaires pour monter au sommet. Les militaires, je comprend, car cette zone est disputée entre le Cambodge et la Thaïlande depuis des décennies. Lors de nos précédentes visites il était interdit aux touristes d’y accéder, car des combats il y avait encore lieu. Les 4×4, c’est dans la montée que nous avons compris leur utilité. La route qui mène au sommet est en effet particulièrement cahoteuse et surtout extrêmement raide. Nous avons eu tout le mal du monde à rester dans la benne du 4×4 sans en tomber. Arrivés au sommet, nous découvrons le temple. Celui-ci s’étire tout en longueur sur quasiment 1 km, mais surtout tout en montée.

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Nous progressons donc lentement, en plein soleil, vers le temple principal, et surtout l’attraction principale , c’est-à-dire la vue sur la plaine. Le temple lui-même n’a rien de particulier, de très nombreux temples sont bien plus beaux. Les abords du temple regorgent de petits bunkers, témoignant des affrontements encore récents. À quelques centaines de mètres, nous distinguons également les positions thaïlandaises. Arrivés tout au bout du temple, et donc au bord de la falaise, la vue est magnifique.

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Nous pouvons admirer la plaine sur plusieurs dizaines de kilomètres. C’est assez impressionnant, car cette chaîne de montagnes qui vient de Thaïlande, se casse brutalement à la frontière avec le Cambodge et donc la pleine cambodgienne. La descente en 4×4 sera tout aussi compliquée, cette fois il faudra bien s’accrocher pour éviter d’être éjecté vers l’avant.

Nous reprenons maintenant la route jusqu’au temple de Ko Ker. Deux heures de route nous attendent maintenant. Les enfants font la sieste, nous, nous discutons toujours avec Vutha. Nous arrivons à Ko Ker tout juste avant le coucher de soleil, ce qui était le but de notre visite ici. Nous passons par un premier petit groupe de temples à moitié détruits est entièrement encerclés par la végétation, c’est magnifique.

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Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au temple principal de Ko Ker, celui-ci a la forme d’une pyramide.

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Le coucher de soleil a lieu dans 10 minutes, nous sommes les derniers sur le site, il n’y a personne, c’est royal. Des escaliers en bois sont installés sur le côté de la pyramide pour vous pour arriver au sommet mais la montée est tout de même épuisante, surtout que la chaleur humide de la jungle se fait encore sentir. Au sommet, le soleil s’apprête à se coucher. Nous surplombons la jungle. Nous restons là de longues minutes à observer le soleil orange/rouge sang, finir de disparaître à l’horizon dans une multitude de couleurs.

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Il faut maintenant rentrer à Siem Reap, deux heures de route nous attendent encore. Maintenant les enfants sont un petit peu moins coopérant. La journée a été longue pour eux, ils ont la bougeotte. La nuit est tombée, et nous nous rendons encore une fois compte de la difficulté à rouler sur les routes cambodgiennes la nuit. Il n’y a pas d’éclairage, les routes sont étroites, en mauvais état. Mais surtout, les motos, mobylettes, et petits tracteurs roulent n’importe comment et sans lumière. À plusieurs reprises Vutha est arrivé à éviter in extremis différents engins qui sont apparus dans ses phares au dernier moment. Nous arrivons finalement à presque 20heures à l’hôtel, où nous retrouvons Hélène et Jean-Pierre, arrivés 30 minutes plutôt, depuis Hanoi. Les enfants sautent de joie de les revoir. Nous ressortons illico pour boire et manger. Nous nous installons une fois de plus dans Pub Street pour profiter des bières à 0,50 € et des cocktails à 2,50 $. En demandant des nouvelles à Flo et Margaux, je me rends compte que nous sommes attablés à 5 m d’eux. C’est leur dernière soirée à Siem-Reap, ils partent demain pour Battambang, qui sera également notre prochaine étape.

Mardi 18 décembre 2018.

Aujourd’hui nous allons faire découvrir les temples d’Angkor à Jean Pierre et Hélène. Nous avons commencé par visiter la grande citée d’Angkor Thom. Après un rapide passage pour admirer la porte d’entrée de la citée au sud, nous attaquons avec un gros morceau, le temple du Bayon. Ce temple est connu à cause des centaines de visages identiques, visages du roi qui l’a bâti, Jayavarman VII

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C’est là que nous nous apercevons que nous sommes effectivement en saison haute, le temple est plein à craquer, surtout de groupes de touristes chinois. Ceci font la queue pour tous se prendre en photo dans les mêmes positions. Nous nous frayons difficilement des passages entre eux pour tenter de visiter ce temple tout de même.

Nous continuons notre ballade dans le reste de la citée en passant par les temples Pinakeas, du Baphun et son bouddha couché, pour finir sur la terrasse des éléphants et la terrasse du roi lépreux face à la grande esplanade centrale.

Il est déjà 13 heures quand nous allons rapidement manger. Nous repartons ensuite pour la visite d’un très gros morceau le temple d’Angkor Vat, ce temple est le plus grand des temples d’Angkor.

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Thom est fatigué, c’est l’heure de la sieste. Je décide de rester avec lui dans la voiture pour l’endormir pendant que les autres partent visiter le temple. Thomas était très fatigué il ne lui faudra que 5 minutes pour s’endormir confortablement couché dans la voiture climatisée. Vutha me propose donc de veiller sur lui pendant que je rejoins les autres. Je m’empresse donc de partir à l’assaut du temple, je pense que mon timing était assez bon car je suis passé entre plusieurs groupes de touristes. J’arrive donc sur différents points intéressants du temple quasiment seul, ce qui me permet de faire de belles photos sans avoir 100 touristes dessus. Je ne retrouve pas tout de suite les autres, j’en profite donc pour me diriger vers la tour centrale. Pour monter sur cette tour, il faut faire la queue, et souvent longtemps. Mais j’ai de la chance il y a 15 personnes devant moi et j’arrive à monter en moins de cinq minutes. Du haut de la tour centrale on peut apercevoir tout le temple et les alentours. En redescendant, je tombe par hasard sur Jean Pierre, Hélène, Marie et Juliette. Cette dernière étant fatiguée, je décide de rentrer avec elle et de la ramener à la voiture. Mais sur le retour nous passons par des lieux connus où nous avions pris de très belles photos avec Juliette lors de notre première expédition à Angkor en 2015. Je recherche les endroits exacts où ont été prise les photos pour tenter de les reproduire plus de quatre ans après.

Encore une fois, timing parfait, car lorsque nous rejoignons la voiture, Thomas vient tout juste de se réveiller et joue au timide avec Vutha. 

Le reste du groupe ne tardera pas à nous rejoindre, et nous retournons à l’hôtel après cette journée de visite bien chargée. Tout le monde a besoin d’une très bonne douche pour se rafraîchir. Puis la routine habituelle, apéro, et cette fois nous allons emmener Hélène et Jean Pierre manger dans la rue. Encore une fois un repas délicieux sur le pouce à même les bancs.

Mercredi 19 décembre 2018.

Ce matin réveil à 4h. Nous partons pour observer le lever de soleil sur le temple d’Angkor Vat. Nous quittons l’hôtel à 4h45, les enfants sont dans les choux, mais les adultes sont vaillant. C’est à la lumière des frontales que nous pénétrons sur le site du temple, il y a déjà beaucoup de monde, mais nous parvenons tout de même à nous trouver une place en deuxième ligne pour observer ce phénomène qui attire tant de monde. Le ciel est nuageux, cela se ne s’annonce pas très bien. Et puis surtout, c’est la troisième fois que nous venons ici, et on a toujours pas compris, pas la peine de venir trop tôt, les plus belles couleurs n’apparaissant qu’après 6h30. Et encore une fois ça n’a pas manqué, la foule est dense, c’est le concours de selfies, on se pousse pour garder sa place mais pour des photos pas très réussies. Quand les touristes commencent enfin à partir, nous patientons encore, et c’est là, justement que le ciel se déchire et que le soleil nous offre de magnifiques couleurs pour illuminer le temple et produire ce magnifique reflet dans les bassins qui le bordent.

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Les enfants n’étaient pas très content de passer plus de deux heures assis à ne rien faire. Nous allons prendre un petit déjeuner dans les restaurants proches pour les requinquer. Nous partons alors pour visiter le temple du Ta Prohm.

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Hélas, c’est le drame. Plus que jamais, nous allons maintenant sentir l’influence de la très haute saison à Angkor, Le temple de Ta Prohm a été rendu célèbre par le film Tomb Raider et est une attraction touristiques des plus courues. Mais là, c’est atroce. Nous arrivons dans le temple en même temps qu’un groupe de chinoises, une bonne centaine, toutes habillées en rouge. Celles-ci vont alors prendre d’assaut le temple, créant des bouchons dans les allées et les passages, pour se photographier les une les autres et la manière de top-models. Tout ça dans une cacophonie monstrueuse. Le temple de Ta Prohm est magnifique, celui-ci est à moitié détruit et laisser en l’état de sa découverte. les arbres et les racines encerclent les pierres et détruisent les édifices. Même si de nombreuses restauration sont en cours, c’est un des temples les plus authentique. Lors de notre première visite en 2011, j’ai pu prendre une photo de Marie à un endroit bien spécial, en 2015 j’ai pu refaire cette photo avec Juliette en plus. Aujourd’hui je vais donc essayer de faire encore la même photo mais avec Thomas en plus.

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Malheureusement l’endroit de la photo n’est plus accessible, Il y a maintenant une estrade installée devant les barrières, justement pour se prendre en photo, mais il n’est plus possible de pénétrer à l’intérieur du bâtiment. C’était déjà le cas en 2015, mais comme nous étions seuls dans le temple Marie avait pu se faufiler à l’intérieur en toute discrétion. Aujourd’hui ce n’est pas imaginable, nous sommes entourés d’une cinquantaine de personnes. Tant pis, la photo est faite mais le cadrage sera légèrement différent.

La visite terminée, nous nous dirigeons vers un restaurant. Les enfants sont fatigués et n’ont pas vraiment faim, heureusement il y a un grand nombre de hamacs à disposition des clients et les enfants passeront une bonne heure à jouer dedans en compagnie de Vutha, encore merci à lui. Nous nous arrêtons ensuite pour visiter un petit temple dont j’ai oublié le nom, puis un second.

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Celui-ci est situé au milieu d’un bassin accessible par une passerelle en bois, l’endroit est magnifique avec le soleil qui se reflète dans l’eau et un nombre impressionnant de troncs d’arbre morts émergeant de l’eau.

Pour finir l’après-midi nous arrivons au Preah Kahn, un autre grand temple en partie détruit, également avec de nombreux arbres impressionnants. Nous sommes tous fatigués et dégoulinant de transpiration, la visite sera donc rapide. Mais Juliette et moi en profiterons pour prendre des chemins de traverse, pour escalader quelques pierres pour son plus grand bonheur.

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Jeudi 20 décembre 2018.

Au programme de cette dernière journée à Siem Reap, la visite de deux temples, le Bantey Srei, où le temple des femmes et le Beng Melea.

Après une heure de route, nous arrivons sous la fournaise du Bantey Srei. Ce Temple finement sculpté est très différent des autres. D’une part, il est excentré du site principal d’Angkor, ensuite il est d’une taille très modeste, et surtout les sculptures qui ornent c’est murs sont extrêmement fines et particulièrement bien conservées. Ce temple est en plein soleil, la visite sera donc rapide car il fait extrêmement chaud. Nous reprenons la voiture pour une nouvelle heure de route jusqu’au Beng Melea.

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Ce temple figure parmi mes favoris, celui-ci a servi de décors au film de Jean-Jacques Anaud, Deux frères. Construit sur le modèle d’Angkor Vat, le Beng Melea est tout aussi vaste que celui-ci. Ce temple a entièrement été laissé à l’abandon dans la jungle, le déboisement a été minimal, il est quasiment entièrement effondré. Seuls quelques passerelles, qui ont servi à déplacer les caméras lors du tournage du film, ont été rajoutés. Mais, alors que lors de nos précédentes visites, nous pouvions nous faufiler un petit peu partout dans le temple, la visite devait se faire en escaladant des pierres, et on se frayant le chemin sous les voûtes à moitié effondrées. Mais quelle ne fut pas ma surprise en arrivant, car dorénavant, la visite se limite aux passerelles. Il n’est plus possible de descendre dans la cour du temple. Nous sommes obligés de suivre le chemin tout tracé, il n’y a plus de place pour l’aventure. Juliette, qui se faisait une joie de jouer à l’aventurière dans ce temple, est déçue, tout comme moi. Le temple n’en reste pas moins fascinant, entre ses murs effondrés, la jungle environnante, et les bruits des animaux, il y a déjà de quoi faire. Mais ce n’est plus pareil. Vutha nous apprendra que ces 2 dernières années, de nombreux touristes ont eu des accidents dans ce temple, et une partie du chemin historique s’est également effondré. 

Sur le retour, nous croisons les petits stands de Kror Lan sur le bord de la route. Il s’agit de morceau de bambou dans lequel est cuit du riz gluant, haricots noirs et du lait de coco. Cette friandise est délicieuse. Mais étrangement on n’en trouve que sur cette portion de route.

La journée n’est pas finie, et pourtant déjà bien remplie. Nous avons décidé d’aller observer le coucher de soleil sur le lac Tonlé Sap. Nous roulons jusqu’à l’embarcadère, sortons dans un vieux bateau et c’est parti. Pendant 10 minutes nous empruntons le chenal jusqu’au lac, et passons par un village flottant. Quand tout d’un coup, le moteur cale, le capitaine ne dirige plus rien et vient s’encastrer dans une des maisons flottantes.

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Il y a visiblement un problème. Le capitaine se démène pour amarrer son bateau et tenter de comprendre ce qui se passe. Il faut dire que le bateau est particulièrement rudimentaire. Au volant, oui au  volant et pas au gouvernail, sont accrochés de cordes, qui vont tirer à droite ou à gauche pour diriger l’hélice. C’est visiblement à ce niveau là qui est un souci. Les habitants du coin remarquent notre présence et viennent donner un coup de main à notre capitaine. Il sera alors très drôle de les observer tenter de réparer le bateau, à grands coups de masse sur l’hélice, et en tentant de souder une pièce qui visiblement ne posait pas problème. Je n’ai pas compris cette partie de la réparation. Nous repartons tant bien que mal, mais seulement pour cinq minutes. Notre capitaine nous largue sur un resto flottant en tentant de nous faire comprendre que le bateau est cassé, et qu’il nous en envoie un autre nous chercher. Nous en profitons pour boire un coup et attendre son retour. Mais le coucher du soleil approche et le propriétaire du resto nous fait monter dans le bateau d’une famille indienne qui veut bien nous accueillir. Nous partons rapidement, car le coucher de soleil est proche. Effectivement une fois sortis des méandre nous arrivons sur les vastes étendues d’eau du Tonlé Sap. Le soleil est quasiment à l’horizon. Nous avons la chance de l’observer cinq minutes s’enfoncer dans les eaux du lac.

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Le Tonlé Sap est le 2e plus grand lac d’Asie, et celui ci a la particularité de se remplir et de se vider en fonction. De la mousson. Sa superficie peut être multipliée par 5 lors de la saison des pluies. Nous faisons maintenant demi-tour et c’est parti pour une heure de navigation vers notre point de départ. La nuit est tombée, des dizaines de bateaux se suivent à la que leu leu jusqu’à l’embarcadère. On ne voit pas grand-chose mais on sent les gas d’échappements de tous les bateaux qui nous précèdent, l’air est irrespirable, les moustiques commencent à nous attaquer. Quand soudain un bateau qui nous double hurle à notre nouveau capitaine, nous nous retournons, et effectivement, une épaisse fumée se dégage du moteur. Il coupe le moteur immédiatement, se précipite à l’arrière, et cela ne manque pas, le bateau s’échoue sur la rive. Cette fois la cause de la panne est visible, la durite de refroidissement du moteur s’est arrachée. Notre nouvel ami indien et moi-même éclairons le capitaine pendant sa réparation. Nous pouvons repartir, dans le noir sur la rive, j’aperçois Vutha qui nous attend. J’essaye de lui faire des signaux lumineux avec mon téléphone et de l’appeler, mais les bruits du bateau sont trop forts il ne nous entendra pas. Nous débarquons finalement 500 m plus loin, dans le noir. Je marche rapidement dans sa direction en tentant de le contacter avec mon téléphone, nous arrivons finalement nous retrouver et récupérer le reste de la famille. Il nous faudra encore plus d’une heure et demie pour rejoindre l’hôtel et enfin se reposer.. Ce sera donc notre dernière soirée ici, pour notre troisième visite. On pourrait croire qu’une certaine lassitude s’est installée à visiter tellement de fois cet endroit, mais au contraire, je les trouve toujours aussi magnifiques et je me suis pas ennuyé une seule seconde. À coup sûr, j’essaierai de revenir un jour pour les voir une quatrième fois, mais pas tout de suite. Et surtout je me demande comment va bien pouvoir évoluer la visite de ces temples avec l’influence croissante des touristes qui, de plus en plus, les rendent suffocants. Je suis aussi extrêmement content d’avoir ramené Juliette ici après sa visite de 2015, elle était encore un petit peu petite, même elle se souvient de beaucoup de choses. Mais cette fois elle a vraiment pris conscience de la taille de ses temples et de leur beauté.

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1 Comment

  • Reply
    Paulete KASSER
    28 décembre 2018 at 8 h 54 min

    A l’approche de la fin de l’année, nous vous souhaitons BONNE ET HEUREUSE ANNEE en compagnie de
    JEAN-PIERRE et HELENE.

    En pensées avec vous lors de ce merveilleux voyage et merci pour les commentaires et les photos.
    PAULETTE ET ANDRE K.

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