KEP.
Dimanche 24 décembre 2018.
Nous partons de bonne heure ce matin, pour descendre dans le sud, sur la côte, à Kep. C’est ici que nous allons passer Noël. Dans mes souvenirs la route était plutôt bonne et assez rapide, mais cette fois-ci ce ne fut pas le cas. En effet la route qui relie Phnom Penh à Kep est en travaux du début à la fin et est dans un état catastrophique. Au lieu des 3h30 prévu, nous en mettrons presque cinq, pour ne faire que 150 km.
Nous arrivons donc sur les coups de 14 heures, au bout du monde, c’est le nom de notre eco-lodge pour les deux jours à venir (une adresse que nous connaissons et que nous apprécions beaucoup). Bien évidemment, nous retrouvons Tour du monde – Mgx et Flo en train de lézarder autour de la piscine. Nous allons vite en faire de même.
Pendant que les petits, et même certains grands, font la sieste, Flo, Margaux et moi, partons visiter les environs. Notre lodge étant accroché à flanc de montagne au bord de la jungle, nous descendons jusqu’à la côte à pied et nous faisons une petite balade. Nous passons par le marché aux crabes, Kep étant réputé pour son crabe bleu. Les étales sont pleines de poisson, de crevettes, de langoustines, et bien sûr du fameux crabe bleu de kep.
Nous cherchons également notre point de chute pour fêter le réveillon de Noël ce soir. Nous hésitons entre deux établissements, le très connu, qui est conseillé par les guides, Kimly. Ainsi qu’un nouvel établissement, celui-ci fait en dur et peut-être un peu plus classe. Nous poursuivons notre balade le long de la côte et contournons la petite montagne qui borde la petite ville de Kep.
Nous passons par la plage, qui a considérablement été aménagé ces dernières années il y a maintenant plus de sable et nombreux sont les locaux à se baigner. Nous finirons par rentrer, juste à l’heure pour chercher les autres et repartir manger. Il fait déjà nuit quand nous redescendons de la montagne et nous décidons de partir à pied, nous rentrerons donc en tuktuk. Concernant le choix du restaurant, et ben, nous n’aurons plus le choix, nous irons dans celui où il y a de la place, et ce sera chez Kimly. C’est une valeur sûre car on y mange très bien, et ce sera encore le cas. Nous allons tous nous gaver du fameux crabe grillé de Kep au poivre vert de Kampot, un délice… Les assiettes débordent, et nous nous attacherons à extirper le moindre morceau de chair de ces pauvres crabes pour nous en remplir le ventre. Nous arrivons même à être les derniers à sortir du resto.
De retour dans le bungalow accroché à la montagne, nous nous retrouvons dans le nôtre, pour finir cette veillée de Noël on vidant les minibar de nos chambres. Les discussions se prolongerons tard dans la nuit dans la chaleur moite de la jungle.
Lundi 25 décembre 2018.
Ce matin, les enfants sont tout excités, car c’est Noël. Nous n’avons pas pour habitude d’attendre le 25 au matin pour ouvrir les cadeaux, mais ça nous arrive rarement d’être à l’autre bout du monde pour fêter Noël. En terme de cadeaux, nous n’avons pas trop le choix, c’est Jean Pierre qui aura ramené des jouets dans sa valise, après concertation avec les grands-parents restés en France. Les enfants sont heureux, même si ce Noël n’a rien de conventionnel, ils ont quand même leur nouveau jouet et passent la matinée à en profiter. Ça tombe bien car ce matin il pleut.
IL PLEUT ! C’est fou, c’est la première pluie que nous avons depuis notre départ de France il y a presque deux mois. Cela nous démotive un peu, car nous avions prévu d’aller marcher dans le parc national. Tant pis, nous allons nous reposer et lézarder encore un peu.
Sur les coups de 16 heures, la pluie cesse enfin, comme il est un peu tard pour partir marcher, nous allons faire notre randonnée en scooter. Nous faisons rapidement le tour du parc national qui est étonnamment mal entretenu en cette saison. En effet il y a de nombreux points de vue, aménagés avec des bancs, mais la végétation a repris le dessus et tous ces soi-disant points de vue, sont complètement bouchés.
Au final, notre ballade était plutôt amusante car nous avons fait du 4×4 avec deux petits scooter. S’en suivra une dernière petite soirée tranquille dans le restaurant du bout du monde avant de reprendre la route vers notre prochaine destination.
KAMPOT.
Mardi 26 décembre 2018.
Notre trajet du jour sera beaucoup moins long, à peine 45 minutes de bus. Nous allons rejoindre Kampot, la prochaine ville située sur la côte. Mais bien sûr il faut toujours qu’il y ai quelque chose de drôle et d’inhabituel. En effet, un van qui tombe en morceau vient nous chercher, trop petit, nous nous entassons à huit dedans plus les bagages. Mais nous ne comprenons pas si ce van va nous emmener à Kampot, ou au bus pour aller à Kampot. Ce sera la seconde solution. Nous étions censés prendre le bus de 14 heures, mais le bus de 13 heures n’est pas encore arrivé, arf, l’attente risque d’être longue. Mais en fait non, car le bus arrive dans la foulée et on nous dit d’embarquer.
30 minutes plus tard nous arrivons aux Manguiers, notre guesthouse pour les deux prochains jours, au bord de la rivière Kampot. Les manguiers est une destination parfaite pour les familles, c’est vaste, plein de jeux, les enfants adorent.
À peine débarqués, on s’installe, on prend nos quartiers, on commence à boire et on lance le tournoi de ping-pong. Les manguiers est plein à craquer de français, et surtout d’enfants. Après un gros apéro, on se met tous à table, on commande et… on attend… une heure et demi.
Visiblement notre commande avait été oublié. Pas grave, on mangera bien et surtout on rigolera beaucoup sur la petite terrasse au dessus de la rivière qui nous servira de salle à manger pendant les 2 jours passés ici.
Mercredi 27 décembre 2018.
Aujourd’hui: activités! Le petit déjeuner englouti nous partons en vélo pour une petite balade.
Notre premier arrêt sera de courte durée, nous étions sensés visiter une école, mais c’est les vacances, elle est déserte… (les enfants n’ont pas classe les jeudis).
On continue un peu plus loin jusqu’à une fabrique de biscuits artisanale. On se croirait revenir 50 ans en arrière. Les petits biscuit sont moulés à la mains avec des peignes, oui, oui. Puis, mis à cuire dans des fours en brique d’un autre âge. On nous proposera une dégustation et les enfants pourrons même participer à la fabrication. On reprends le vélo pour rouler jusqu’à une pagode toute proche. L’endroit est étrange, les abords de la pagode sont très mal entretenus, de la mauvaise herbe partout, alors que généralement on peut manger par terre. A l’intérieur c’est pareil, c’est vide et sale.
Mais les murs sont peint d’une histoire que nous tentons de comprendre, mais c’est très beau. Et surtout, cette immense pièce vide, résonne très fort. On va s’en donner à cœur joie avec les enfants, même si c’est pas très bouddhiste de faire ça. On fait ensuite demi tour pour rentrer manger.
L’après-midi sera consacrée à une sortie en kayak sur la Kampot river et dans la cathédrale verte. Nous remontons la rivière en bateau, et celui ci va nous lâcher sur les kayak à l’entrée d’un méandre qui s’étire dans la mangrove. La balade est tranquille. Nous progressons lentement sur l’eau au milieu des palmiers. L’eau par contre est très sale, des déchets flottent partout.
J’en profite pour sortir le drone et faire quelques images vue du ciel. Tout se passe bien jusqu’à une perte soudaine et totale du signal du drone. Et là c’est la panique, plus de retour vidéo, plus de contrôle. Le drone retourne donc automatiquement à son point de départ à 200m de là, mais il va atterrir dans l’eau! Margaux et moi faisons donc un sprint avec notre kayak pour le rattraper se positionner en dessous pour l’empêcher d’atterrir. Après de longues minutes d’angoisse, le redémarrage de la télécommande me permettra de reprendre le contrôle et de rattraper le drone, ouf. C’est la seconde fois que ça m’arrive et à chaque fois au dessus de l’eau. Je vais commencer à être plus prudent.
Nous poursuivons notre progression sur l’eau et au milieu des déchets. En arrivant à la sortie de la mangrove, il nous faut encore rejoindre les manguiers à plusieurs kilomètres de là. Le plan, c’était, on se laisse porter par le courant, mais il faut bien constater que nous sommes entre 2 marées et que le courant est quasi nul.
Il nous faudra pagayer pendant presque une heure pour rejoindre notre point de départ, au prix d’un bon mal de dos et d’ampoules sur les doigts. Mais on a bien rigolé.
Pour le repas du soir, Rebelotte, on nous a oublié ! On mangera encore plus tard. Et on se couchera après avoir fait les bagages, car demain nous repartons déjà pour une destination encore plus exotique et que j’attend depuis 4 ans…
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