Myanmar

MINGALARBAR YANGON !

Dimanche 4 novembre 2018 : Départ à 10h30 de l’aéroport de Frankfort. Accrochez vos ceintures!
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Pour information, et avant que tout le monde ne demande, oui, Juliette a bien tenté de nous faire annuler notre voyage en essayant de poncer le macadam avec son visage lors de sa dernière balade, la veille du départ, et oui, ça va bien mieux, elle avait dégonflé en arrivant en Asie et moins d’une semaine après, on ne voit déjà plus rien. Merci pour elle.

2 vols et une escale express à Doha plus tard, nous voilà à Yangon au Myanmar, première étape de notre voyage.

Mingalarbar Myanmar.

Lundi 5 novembre 2018Il est 6h30 heure locale quand nous sortons de l’aéroport. La lumière est magnifique. Les levés de soleil en Asie, avec leur lumière jaune diffuse, sont toujours somptueux. Il n’y a pas un nuage dans le ciel, il fait déjà 28 degrés. Ça vous plante le décor.

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Les enfants ont presque bien dormi dans l’avion au contraire de Marie et moi qui devons à peine compter 10h de sommeil sur les 48h dernières heures. Ni une ni deux, on saute tous les 4 dans un taxi, enfin, les taxis nous sautent dessus, comme bien souvent. Direction notre guesthouse, dans le downtown de Yangon, comprendre les quartiers populaires où se concentrent la vie et l’agitation de cette mégalopole de plus de 7 millions d’habitants et qui composent toute la partie Sud de la ville, proche de la Yangon river. La partie Nord de la ville est plus aérée et comporte des habitations plus cossues où l’on devine un niveau de vie des habitants plus élevé.

Le trajet jusqu’à la Cherry guesthouse dure une quarantaine de minutes à bonne vitesse, pas d’embouteillages monstres, ce qui est plutôt une bonne surprise (on verra plus tard que c’etait trompeur). Arrivés sur place, nous avons droit à un bel accueil. Notre chambre ne se libérant qu’à  12h, on nous propose de prendre un bon petit-déjeuner et de nous reposer dans une autre chambre. Tout le monde était affamé et cette petite collation fut la bienvenue.

Après une petite heure de repos, nous décidons d’aller explorer les environs, Marie a repéré un parc à 10 minutes de marche, non loin de la Sule Pagoda. Premier constat, comme les autres grandes villes asiatiques, Yangon ne déroge pas à la règle. Elle est bruyante, étouffante, odorante et désordonnée. L’économie locale semble essentiellement basée sur la vente de TV Samsung, de climatiseurs chinois, de bouteilles d’eau et de cartes sim… On trouve des centaines de petits stands de nourriture avec beaucoup de choses alléchantes. Arrivés au parc, les enfants peuvent se défouler un peu sur des toboggans et balançoires d’un autre temps, où tout le monde s’écarte pour nous laisser jouer. Les enfants sont une véritable attraction pour des birmans qui ne voient pas souvent passer des têtes blondes, et blanches, comme les nôtres.

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Sur le retour, nous nous arrêtons dans un des fameux stands pour déjeuner. On ne comprends rien à ce qu’on nous dit, ni les vendeuses à ce qu’on leur dit, mais on se retrouve finalement avec 2 plats tout à fait corrects, du poulet birman et du porc, avec l’inévitable riz. Thom mangera très bien, au contraire de Ju qui ne veut rien savoir. Particularité notable de tous ces petits stands, on ne peut s’asseoir que sur des petites chaises en plastique, taille enfant, d’un autre âge et à la propreté plus que douteuse. Tout le monde fatigue, il est l’heure d’aller faire une petite sieste. Nous nous écroulons tous les 4 dans notre nouvelle chambre, où nous attendent déjà nos bagages. On en avait besoin car personne n’a entendu le réveil. Nous avons dormi 3h et sentons enfin le décalage horaire.

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Passé ce petit moment de repos, nous repartons à la découverte de la ville et allons admirer le couché de soleil sur la Sule Pagoda. Il est toujours impressionnant de voir ces édifices refléter le soleil couchant sur leurs façades recouvertes d’or.

Pour finir cette première journée, nous sommes allés manger un bon fried rice en observant l’agitation de la rue et notamment un défilé de mini-moines. Puis retour à la guesthouse pour un gros dodo bien mérité.

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Mardi 6 novembre 2018: Ce matin, grâce matinée pour tout le monde, nous partons tard de la guesthouse afin de réserver nos billets de train pour notre prochaine étape. Comme tout est logique en Asie, nous marchons sous un soleil de plombs jusqu’à la gare pour constater que les billets ne sont pas vendus à la gare… Mais à 2 pas de notre guesthouse… Petite désillusion, il n’y a plus de billets couchettes disponibles pour Mandalay. Alors que dans les guides, il est marqué partout que l’on trouve des billets très facilement la veille, dans les faits, on nous a ri au nez en nous disant: « Mais vous n’y pensez pas ma bonne dame, tout est complet depuis des jours, c’est la fête de sainte holly sriracha sauce » ou un truc comme ça…

Bref, ce n’est que partie remise, objectif de l’après-midi, prendre la Circle Line, la ligne de train qui fait un cercle autour de Yangon. Cette fois on trouve facilement des billets pour 200 Kyats (0,11€…) mais le train ne part qu’une heure et demie plus tard… Donc, repas improvisé à base de pastèque et d’ananas sur le quai. Les enfants sont encore une fois l’objet de toutes les attentions des locaux, beaucoup viennent tenter de nous parler, mais peu maîtrisent l’anglais. Malgré tout les échanges sont nombreux et très amicaux.

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Notre train entre enfin en gare! Ouf, 10 minutes de plus et le quai était entièrement au soleil (il fait toujours 35 degrés). La locomotive comme les wagons doivent avoir minimum 50 ans. C’est un train rudimentaire qui sert principalement aux locaux à se déplacer en périphérie de la ville. Le train est plein mais les gens se poussent volontiers pour que les enfants puissent s’allonger pour dormir. Les wagons cognent, claquent et sursautent tandis que des vendeurs ambulants passent et repassent pour vendre leurs fruits en criant. Pendant ce temps les paysages défilent et nous permettent de découvrir autre chose que les bâtiments du centre ville.

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Nous ne descendrons qu’une seule fois du train pour visiter un marché à même les voies. Le train approchant, tout le monde range son barda, et sitôt le train reparti, tout est réinstallé. Spectacle impressionnant.

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Ce voyage de 3h fut très agréable et reposant, et même si la chaleur étouffante nous a un peu fait suer, les images et les rencontres nous un peu plus plongé dans la vie quotidienne des birmans.

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Velhop Birman et Pagode Merveilleuse

Mercredi 7 novembre 2018Ce matin, réveil aux aurores, 6h du matin, alors qu’on serait tous bien resté au lit. Mais c’est pour une bonne raison, aujourd’hui au programme, nous allons faire une sortie à vélo sur la berge opposée à Yangon de l’autre coté de la Yangon River à Dala, et sur une île.

Rendez vous à 7h aux bureaux de Uncharted Horizon Myanmar, agence de sorties sportives tenue par Jochen, un autrichien de presque 2 mètres, qui en impose, habillé à la birmane, soit avec la jupe de rigueur. Très sympa, il nous confie au non moins sympa Michael, birman spécialiste des sorties familiales. J’appréhendais un peu les vélos sur lesquels nous allions rouler à la vue du parc birman… Mais bonne surprise, des vtt Trek flambants neufs équipés de sièges enfants comme en France.

Les 5 premiers kilomètres sont un peu stressants car pour rejoindre la rivière, nous devons nous frayer un chemin dans la circulation chaotique et les embouteillages sur quelques kilomètres. Arrivés à bon port, nous embarquons sur un ferry pour traverser les 500m qui nous séparent de la berge opposée.

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Et là commence une toute autre aventure, car jusqu’à présent nous ne connaissions que le côté urbain de Yangon, nous débarquons dans des petits villages de pêcheurs et au milieu des rizières. Les habitations sont rudimentaires, mais encore une fois les sourires sont aux rendez vous, en empruntant les petits chemins réservés aux vélos et motos, nous croisons un nombre impressionnant d’enfants. Tous, je dis bien TOUS, nous lancent de grands « Mingalarbar » (bonjour en birman) et TOUS essayent de nous faire des High five. Ça en devient un jeu, autant pour nous que pour les enfants sur les sièges bébé et ça nous permet d’affiner notre prononciation de « Mingalarbar » (on ne prononce par les R, et du coup les A sont un peu aspirés). Nous tentons de taper dans les mains de tous les gamins et ne pas faire de déçus, tout en ne roulant pas sur un chien, en évitant les poulets, les bébés, les motos qui arrivent de tous les côtés et surtout en restant sur le vélo.

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Après quelques kilomètres, là où on va, on a pas besoin… de routes, Marty. En effet, il faut de nouveau traverser un bras de rivière. Cette fois cela se fera en petites barques, une pour les vélos et une pour nous. Ça tangue, ça éclabousse, mais c’est drôle et on arrive de l’autre coté. Encore quelques kilomètres sur une petite île, la visite d’un marché et nous nous arrêtons pour manger dans une petite échoppe qui ne paye pas de mine (comme toujours en fait) mais où nous avons découvert un plat succulent, les Shan noodles (spécialité à base de nouilles de riz et poulet). Les enfants étaient contents parce qu’il y avait du Fanta… Enfin surtout Juliette, Thom n’aime pas quand ça pique…

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C’est bien repus que nous repartons sous une chaleur de plus en plus forte, il est maintenant midi, le soleil est au zénith et la température frôle les 37 degrés. Nous traversons une dernière fois la Yangon River, cette fois avec une barque un peu plus grande et nous nous relançons dans le trafic du centre ville jusqu’à l’agence. A l’arrivée nous constatons que les enfants se sont effondrés et ronflent dans les sièges à l’arrière.

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Après une bonne douche et une petite sieste, nous nous relançons dans l’autre challenge de la journée : aller admirer le coucher de soleil à la Paya Shwedagon, haute de 105 mètres, elle surplombe Yangon et reflète les rayons du soleil car entièrement recouverte d’or. Premier constat, nous ne sommes pas les seuls a vouloir nous y rendre. Éloignée de moins de 5 kilomètres du centre ville, il nous faudra pas moins d’une heure pour y parvenir (en passant par le feu rouge le plus long du monde, au moins 10min, par 35 degres, dans un taxi sans clim). Enfin l’entrée! Mais nous n’étions pas au bout de nos peines, car malin comme nous sommes nous avions oublié de faire le plein de cash…et pas d’ATM à l’horizon, celui à côté de l’entrée refusant de sortir le moindre billet. Devant notre désarrois, ou plutôt nous voyant galèrer avec les enfants, un gentil caissier m’a emmené de l’autre coté de la pagode pour retirer enfin les pauvres billets qu’il nous manquaient.

Tout juste à temps pour le coucher du soleil ! Nous sommes de suite saisis par l’ambiance, le site n’est pas trop grand, la foule immense, mais pourtant un certain calme règne tout autour de la place circulaire qui entoure la pagode dorée. On sent encore la chaleur du soleil emmagasinée par les dalles blanches qui couvrent le sol. Comme dans tous les temples, il faut se déchausser, mais je ne m’imagine pas un instant poser mes pieds nus ici en pleine journée sans risquer de brûlures au 3e degré.

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Peu à peu, le soleil tombe, la pagode change de couleur, le soleil cède sa place aux bougies, la pagode n’en devient que plus éclatante dans l’obscurité de la nuit. Les fidèles, moines et touristes tournent autour de la pagode dans un ballet incessant, enivrés par les odeurs d’encens et rythmés par les prières et gongs. Nous avons du mal à quitter l’endroit tellement il est agréable. Mais il faut s’y résoudre, les petits commencent à fatiguer et nos estomacs nous réclament de les remplir.

Un taxi plus tard, c’est en sueur, habillé comme des pouilleux que nous débarquons dans un restaurant. Petit écart que nous nous permettons pour cette dernière nuit à Yangon, le resto déniché par Marie est un peu classe et fréquenté uniquement par les expatriés et les touristes de la gamme supérieure. Nous changeons notre commande au dernier moment pour choisir la même chose que nos voisins de table : un Biryani au mouton. L’odeur était irrésistible. Cuit à l’étouffée, le riz est succulent, le mouton tombe en morceaux, un délice. Les enfants se régaleront d’un poulet birman, avant que nous ne rentrions à pied dans la ville maintenant vide et, presque silencieuse. Après 21h, il n’y a plus personne dans les rues, les birmans, comme la majorité des asiatiques, se lèvent tôt et se couchent tôt.

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Jeudi 8 novembre 2018: Je ne me rappelle pas de m’être endormi la veille. Il est déjà tard quand nous nous levons. La grasse matinée fut salvatrice et en prévision de la dure nuit qui nuit qui nous attend. Nous partons en quête, en dernière minute, de billets de bus de nuit pour la deuxième étape de notre voyage : Mandalay. Nous trouvons, mais ça à l’air louche… Le reste de la journée consistera à flâner, faire la sieste, aller jouer dans un autre parc au Nord de la ville, en gros s’économiser car depuis notre arrivée nous ne nous ménageons pas.

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Le soir venu, nous ratons la navette qui devait nous amener au bus, super. Nous arrivons à nous faire emmener par une autre mais nous ne savons pas trop où nous allons. Nous passons 1h30 dans un mini-bus surchauffé, sans clim, dans les embouteillages pour nous faire larguer à la gare routière. Nous comprenons que le bus « VIP » et ses couchettes ne seront pas pour nous. Un bus classique, bon, donc les sièges s’inclinent quand même généreusement, mais pas ceux à quoi nous nous attendions. Le bus est surchargé, les soutes sont chargées à ras-bords de sacs de riz, de poutrelles métalliques et de glacières pleines de poissons… Plus de place pour les sacs qui finiront sur les 4 dernières rangées du bus. Il est déjà 21h, les petits n’en peuvent plus, je lis la détresse dans les yeux de Marie, mais nous montons enfin dans le bus.

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La nuit sera difficile. Une fois sortie de la ville nous découvrons… rien ! L’autoroute, enfin, en était ce vraiment une ? Ne sont pas du tout éclairées, le noir total,  et pas du tout plane! Et puis ça ne manque pas, les enfants sont fous et ne veulent pas dormir. J’ai eu la bonne idée d’acheter une carte sim dans l’après-midi (5000 khyats/2,8€ pour 10Go), un peu de Netflix permettra à Thomas de dormir et à Juliette de…. vomir sur Marie… Sur les coups de minuit tout le monde dort enfin, sauf moi. Premier stop pipi/manger sur une aire d’autoroute bondée de dizaines et dizaines de bus. Du coup, le chauffeur rallume les lumières et hurle à tout le monde de descendre. Je négocie de pouvoir laisser Marie et les enfants dormir, ça passe, mais les voilà maintenant enfermés dans le bus et moi dehors. Je fatigue, 30 longues minutes plus tard, nous remontons enfin dans le bus. Je ne dors toujours pas. Ce n’est qu’apres le 2e stop, vers 4h du matin que je m’endormirai. Pas pour longtemps, car je me ferais violemment réveiller à 6h, à l’arrivée à Mandalay. Mais Mandalay, c’est une autre histoire et c’est pour le prochain article !

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3 Comments

  • Reply
    Eric
    11 novembre 2018 at 20 h 48 min

    Les galères de transport, impossible d’y échapper ‘^^
    L’excursion à vélo avait l’air top.
    J’ai hâte de lire la suite !

    • Reply
      Guillaume
      12 novembre 2018 at 2 h 46 min

      Oui, l’excursion en vélo était top, on a beaucoup aimé. Et puis les galères de transport, c’est relatif, y a toujours moyen de trouver une solution. Je me dépêche pour écrire la suite!

  • Reply
    Gwen
    21 novembre 2018 at 13 h 11 min

    Comme si on y était! Je m’imagine bien la frénésie de Yangon, ses bruits et ses odeurs. Hâte de lire la suite ! Et je confirme, marcher pieds-nus sur les pierres qui ont emmagasiné la chaleur de la journée, c’est atrocement douloureux…

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