Myanmar

Mandalay

Reprenons l’histoire là où nous l’avions laissée.

Vendredi 9 novembre 2018: Nous arrivons donc à Mandalay avec le bus de nuit à 6h du matin. Le soleil est déjà levé. 20 minutes de taxi est nous arrivons à notre hôtel pour 2 nuits, l’hotel A1, très proche du centre ville. Cette fois, pas de chance, notre chambre n’est pas encore libre, qu’à cela ne tienne, nous tapons l’incruste dans la salle du petit déjeuner, et tant qu’à faire nous petit déjeunons, loooooogtemps, il faut bien passer le temps. On tient jusqu’à la fermeture et attendons encore 1h dans lobby avant qu’on nous donne enfin la clef de la chambre.

Pas de répit, nous nous mettons en tête d’aller faire un tour en vélo dans le centre historique, mais manque de chance, nous ne trouvons pas de sièges pour les enfants. Pas grave, c’est l’heure de manger. Direction resto. Comique, en commandant 2 plats nous nous retrouvons avec la table remplie, on a pas compris, mais c’était très bon.

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La ville de Mandalay n’a rien à voir avec Yangon, plus paisible, moins frénétique, pas de grands buildings. Ici, il y a même des tuk tuk, nous en utilisons un pour nous faire emmener au monastère Shwenandaw, construit entièrement en teck, datant de 1880. Magnifique, je veux le même parquet sur le sol de ma future maison.

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Appartée touristes relous. La majorité des touristes que nous croisons pour le moment sont français. Et surtout ils sont constamment entrain de raler, notre réputation est méritée. Ne sachant pas que nous étions français (Marie ne parle qu’anglais avec les enfants), 2 personnes se sont même permises de sous-entendre que nous n’avions rien à faire ici avec des jeunes enfants. Leurs têtes quand elles se sont rendues compte que nous étions français 🙂

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mandalay hill

Le même tuk tuk nous emmène maintenant vers Mandalay Hill, grosse colline au nord de la ville qui s’élève à 240m au dessus de la plaine, de laquelle nous espérons voir un beau coucher de soleil. Le tuk tuk nous dépose au bas de la colline, nous avons le choix, monter un escalier tout droit de 1729 marches ou emprunter le chemin qui serpente le long de la colline sur plus de 3km. Nous choisissons la 3e option: le taxi, à un prix prohibitif, mais nous ne sentons pas les enfants d’attaque. Nous décidons de ne pas le faire attendre, nous redescendrons à pieds (ouais, ouais…).

Arrivés au sommet, c’est une bonne surprise, le lieu est superbe et la vue à 360 degrés est magnifique. Le sol recouvert de carrelage blanc caresse nos pieds nus. Nous lézardons une bonne heure en regardant les montagnes au loin et le fleuve Irrawaddy en prenant le goûter.

Viens l’heure fatidique du coucher de soleil, tous les visiteurs se massent du côté Ouest. Petit à petit, le disque lumineux descends vers les montagnes, faisant changer plusieurs fois la couleur du ciel. Tout le monde se tait et regarde, même nos enfants. C’est magnifique.

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Une fois le soleil disparu, tous les visiteurs se pressent de repartir, nous restons quelques minutes le temps que le sommet de la colline se vide. Nous descendons parmi les derniers. Arrivés au bas du promontoire, nous cherchons l’escalier pour descendre, problème il y en à 2, sur les 2 faces opposées de la colline. Choisir le mauvais équivaudrait à nous envoyer à plusieurs kilomètres de notre tuk tuk. Et surtout, il fait maintenant nuit noire. Nous en choisissons un, mais après quelques mètres et vu le piètre éclairage nous faisons machine arrière (Après vérification c’était le bon escalier). Sauf que… tous les taxis sont déjà partis.. On se sent un peu bête et les enfants ne sont pas loin d’être murs. Il ne reste qu’une camionnette pick up sur le parking, je tente ma chance, et le type veut bien nous redescendre pour le 1/10 du prix qu’on nous a demandé pour monter, cool. Et la c’est folklorique, car nous nous installons dans la benne, et le mec dévale la pente à toute blinde. On se fait secouer violemment dans tout les sens, agrippant chacun un point d’accroche d’une main et un enfant de l’autre, enfants qui sont d’ailleurs ravis de ce tour de manège. Une fois dans la vallée, nous retrouvons notre tuk tuk, qui prendra la route panoramique et nous fera passer tout le long de l’enceinte du Mandalay Palace, sorte de cité interdite ressemblant à celle de Beijing. Puis, resto, douche et dodo, on était tous cuits.

 

mingun et u-bein bridge

Samedi 10 novembre 2018: Aujourd’hui, départ à 8h30 pour la journée. Nous allons explorer la région de Mingun et finir en beauté avec le pont U-Bein. Un chauffeur nous véhiculera toute la journée, très sympa.

Après plus d’une heure de route, nous arrivons à notre premier arrêt, la pagode d’Hsinbyume. Un magnifique temple blanc immaculé. Le ciel est entièrement bleu, la végétation aux alentours, luxuriante, le contraste de couleurs est donc à couper le souffle.

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Nous enchainons avec la Mingun Bell, une cloche datant de 1880, de 4,9 de diamètre, 6,3m de haut et pesant 90 tonnes. C’est la 2e plus grande cloche du monde. Mini stress à cet endroit quand le bandeau de Juliette disparaît. Marie l’avait jeté à la poubelle avec les peaux de bananes…

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De là nous faisons quelques centaines de mètres pour rejoindre la pagode inachevée de Mingum. Un bloc de briques de 50m de haut sur 100m de large. Au tiers de sa construction, en 1839, un séisme frappa la région, laissant des fissure béantes et faisant s’effondrer une partie de l’édifice, ce qui eu pour conséquence l’abandon des travaux. La taille des fissures est impressionnante, et quand on sait que la pagode aurait dû faire 150m de haut… On ne peut malheureusement plus monter au sommet car de nouveaux éboulements surviennent régulièrement.

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Après la pause repas, notre guide nous dit qu’on a pris trop de retard et qu’il va falloir changer les plans de l’après-midi. Pas grave, c’est l’heure de la sieste, les petits dorment et je monte seul au sommet du Sagain Hill. Un peu au pas de course pour ne pas nous faire perdre plus de temps, je parcours l’endroit sans grande conviction. Le site est désert, le soleil au zénith. Il n’y a pas un bruit.

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On reprends la route, sans avoir bien compris où on va. Je suis à la limite de m’endormir dans la voiture quand on se gare et que le chauffeur nous presse d’aller prendre le bateau qui va partir. Hein? Quoi? On va prendre le bateau? On avait pas du tout compris ça, mais cool! On saute dedans et on fait 50m sur un bras de l’Irrawaddy… et on nous débarque… Sur la berge nous attendent des chevaux (des poneys) et calèches, bonne surprise. Les petits sont aux anges. Une vielle dame birmane nous conduira pendant 2 heures sur des chemins cahoteux dans sa vieille calèche brinquebalante pour visiter 4 sites de l’ancienne cité d’Innwa. Les enfants se succéderont pour tenir les rênes entre grande fierté et coups de panique lors des galops non désirés.

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Nous arrivons maintenant au plat de résistance, le pont U-Bein, un pont en teck de 1,2 kilomètres de long. J’ai vu tellement de photos de ce pont en préparant ce voyage qu’il me tarde d’y être. Le ciel nous joue un tour, alors que nous n’avions pas encore vu un seul nuage, ceux-ci ont décidé de venir se montrer pour le coucher de soleil.

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Le pont est impressionnant, la foule qui marche dessus également. Plutôt que d’emprunter le pont nous choisissons de rester en dessous pour voir le coucher de soleil au travers de ses piliers. Les couleurs sont magnifiques, celles du ciel, mais aussi celles des reflets sur le lac qu’enjambe le pont. Nous admirons le ciel s’assombrir et le soleil disparaître pendant une heure. Carton rouge aux bus de certains touristes qui arrivent en nombre. Bruyants et indisciplinés. Les déchets pleuvaient du pont à leur passage, littéralement. Après leur départ, le spectacle était affligeant. Prenant des photos des enfants sous le pont, j’ai manqué de me prendre une bouteille sur la tête…

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La nuit tombée nous regagnons la voiture pour rentrer en ville et notre triptyque resto/douche/dodo quotidien. Demain nous quittons déjà Mandalay pour une destination qui me fait rêver: Bagan.

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4 Comments

  • Reply
    Christin
    14 novembre 2018 at 22 h 31 min

    Comment je colle sur votre site, lis tout les articles d’un coup et cherche le “next post”-button. Bravo, Guillaume! Je suis fan!

    • Reply
      Guillaume
      17 novembre 2018 at 15 h 22 min

      Merci! Les enfants sont endormis, je retourne vite écrire!

  • Reply
    Gwen
    21 novembre 2018 at 13 h 24 min

    Ahhh les effets du tourisme de masse…
    Les photos sont magnifiques, ton récit truffé d’anectodes est tres drôle et les articles sont super agréables à lire. Les têtes blondes en Asie va devenir ma pause-travaux pendant les 6 prochains mois.

    • Reply
      Guillaume
      21 novembre 2018 at 16 h 56 min

      Merci de nous lire surtout! On essaye d’être le plus précis sans que ça ne soit indigeste à lire. J’espère qu’on arrivera à tenir la distance pendant les 6 mois.

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