Thailande du Nord

Ko Chang et Ko Mak – Les îles de Trat

Ce matin, nous reprenons la route en direction du Sud Est. Ça fait déjà un mois que nous sommes partis. Le rythme assez soutenu de nos premières semaines de voyage commence à se faire sentir. On a décidé de s’accorder quelques jours de repos.

Jeudi 6 décembre 2018. Nous avons trouvé un taxi qui a bien voulu nous emmener pour pas trop cher. Il y en a pour 5h de route. Notre chauffeur est un pilote, il n’a pas envi de perdre de temps. Là où la vitesse est limitée à 90, il est à 120. Et ça sera comme ça sur tout le chemin. C’était un peu crispant mais au final, on sera arrivé à destination en 4h. Pas mal. On arrive donc à Trat, au bord de la mer. Visiblement notre chauffeur est un habitué, il grille tout le monde dans la queue pour acheter des tickets de ferry et revient dans la voiture en 2min. Puis il fonce sur le quai et nous montons directement dans le ferry. Le bateau est un vieux tas de ferraille tout rouillé. Les voitures, une vingtaine, sur le pont inférieur et les passagers sur de vieilles banquettes sur le pont supérieur. Le ciel est bleu, la mer est belle, et la brise marine est très agréable. C’est parti pour une heure de traversée jusqu’à Ko Chang, la 2e plus grande île de Thaïlande après Phuket. « Chang » signifie « éléphant » en thaï, car l’île a vaguement la forme d’une tête d’éléphant. Je vous laisse apprécier sur une carte. 

Après avoir débarqué au Nord de l’île, nous roulons encore 30min vers le Sud et la plage de Ka Bei, ou nous avons réservé un hôtel. La vue de notre chambre est splendide, vue sur la mer et les petites îles environnantes. La mer, justement, est à 20m, translucide et à 30 degrés. Royal! Mais, quelque chose nous semble bizarre. Il n’y a personne! Pas un chat, la plage est déserte. L’hôtel aussi d’ailleurs. La saison haute ne commence que le 15 décembre, mais quand même. On finira par croiser un couple de retraités français et une famille russe, mais c’est tout. C’est calme et ça fait du bien. 

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A peine installés, nous enfilons les maillots et partons nous baigner. Les enfants sont heureux de pouvoir enfin se baigner et de jouer sur la plage. Nous profiterons d’un beau coucher de soleil encore dans l’eau. Très belle introduction pour notre première après-midi de vacances dans les vacances.

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Vendredi 7 décembre 2018.Comme on est quand même un peu exigeant, on a décidé de changer d’hôtel. Il y avait trop de marches à monter pour les enfants dans celui de la veille 😉 et le sable de la plage n’était pas top top, pas possible de s’allonger dessus. Marie nous dégote donc un petit bungalow sur une plage proche. C’est un peu plus cher, donc nous ne resterons que 2 nuits. Le bungalow, enfin, plus une petite villa, est situé sur une plage privée partagée avec un second bungalow. La plage est plus belle et le sable plus fin, on s’améliore. On a une petite kitchenette pour nous faire nos propres petits déjeuner et repas et même un jacuzzi! (Qu’on n’utilisera même pas car, ben, heu, y a la plage à 20m quoi…) Nous sommes aussi plus proches du village et pouvons aller nous balader et manger à l’extérieur. Les restaurants sont nombreux et variés. Mais encore une fois, c’est vide, il n’y a personne. 

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Samedi 8 décembre 2018. Comme la veille, on en profite. Baignade, apéro, repas, sieste, baignade, châteaux de sable, baignade, apéro, etc. Bref, on se repose et ça nous fait du bien. Juliette se trouve une copine thaï sur la plage et s’amuse bien avec elle. 

Dimanche 9 décembre 2018. On déménage encore. Nous remontons sur la plage la plus « cotée » de l’île, White Sand Beach, dans un hôtel. La chambre est grande, la piscine immense et le sable presque blanc. Nous avons visité une dizaine d’hôtels avant de choisir celui-ci, le moins cher. Car les prix peuvent être extravagants (jusqu’à 500€ la nuit), la clientèle est majoritairement chinoise et russe. Cette île est prisée car c’est la plus proche de Bangkok. Ici, on est comme des coqs en pâte, les serveurs n’arrêtent pas de se démener autour de nous. 

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Dès que le soleil commence à se coucher au loin dans la mer, un spectacle impressionnant se mets en place. Sur toute la longueur de la plage, tous les hôtels installent des tables sur toute la largeur de la plage. Celle ci devient un immense restaurant avec une ambiance différente tous les 100m. C’est très agréable. On mangera barbecue avec les pieds dans le sable. Pour couronner le tout, une fois la nuit vraiment tombée, des spectacles se jouent au bord de l’eau. Des jeunes jonglent avec le feu dans la nuit et émerveillent les enfants. 

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Lundi 10 décembre 2018.Journée copiée/collée de la veille. On glande! Et on fait nos affaires car demain matin, on change d’île! Il y a juste quelque chose que nous ne comprenons pas, sur deux nuits passer dans cette chambre deux tétines de Thomas se retrouvent trouées, c’est bizarre… entre la première et deuxième nuit, Marie et moi nous faisons réveillés par un léger bruit de plastique qui bouge, mais en allumant la lumière nous ne voyons rien. A partir de la deuxième tétine retrouvée cachée sous le lit et trouée et avec plein de marques de petites dents nous comprenons que nous ne sommes pas seuls dans cette chambre… l’hôtel nous propose de changer de chambre, nous acceptons de suite leur offre et déménageons les enfants et nos affaires à 23h!! On ne saura jamais ce que c’était, mais Guillaume pense à une souris, Juliette à un rat et Marie a un “cockamouse” (clin d’œil aux fans de HIMYM)

Mardi 11 décembre 2018. On se lève tôt, on va prendre le bateau. On descend d’abord tout au Sud de Ko Chang, et arrivons dans un petit village de pêcheur. C’est très beau. Notre bateau, un catamaran rapide va nous emmener en moins d’une heure sur notre nouvelle île, Ko Mak.

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Cette île est beaucoup plus petite, et depuis le bateau, on comprends qu’on va l’aimer. On observe de très nombreuses plages au sable blanc. Nous avons réservé un bungalow en bois juste en surplomb de la plage, dans un tout petit resort tenu par un sympathique polonais et une superbe cuisinière thaï. À peine débarqué, on enfile les maillots et on saute dans l’eau. L’endroit est magnifique mais on se rend rapidement compte que la plage n’est pas si exceptionnelle que ça. Il y a beaucoup de roches volcaniques, et ça n’a pas manqué, je me suis bien arraché les pieds et égratigné les mains. J’empreinte vite fait un masque et un tuba au proprio pour faire un peu de snorkeling, l’eau est légèrement trouble mais cela n’empêchera pas d’observer énormément de poissons, crabes et coquillages. Sur les rochers d’ailleurs beaucoup de crabes se prélassent au soleil et inquiètent les enfants. Après une bonne baignade, nous décidons de partir explorer l’île, à pied. La seule plage d’où l’on peut observer le coucher de soleil n’est pas très loin. Nous nous retrouvons au Banana sunset bar. Un bar tenu par des thaï et hollandais, qui possède une jetée pleine de gros coussins pour se vautrer et finir la journée à la cool. Cet endroit va devenir notre repère pour l’apéro pour les 3 prochains soirs. L’endroit est parfait pour observer le magnifique coucher du soleil en sirotant un cocktail, ou deux, … ou trois! 

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Au moment de rentrer, on se rends compte qu’on est quand même à 2 kilomètres de notre bungalow et qu’il faut traverser la jungle dans le noir. Heureusement, on va trouver un taxi qui passait par la pour nous ramener. 

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Mercredi 12 décembre 2018. Aujourd’hui, on a décidé de louer des scooters, ça sera beaucoup plus simple pour se déplacer sur L’île. Même si elle n’est pas très grande, les plages sont assez éloignées les unes des autres et la mobilité que nous offre le scooter est très appréciable. Dès le petit déjeuner englouti, nous enfourchons nos machines pour partir à la recherche des plus belles plages. Les enfants sont contents, Thomas est avec moi, et Juliette avec Marie. Ils sont toutes heureux de pouvoir faire du scooter. Nous partons directement au point le plus éloigné de l’île. Le premier essai sera le bon, nous avons trouvé une magnifique plage de sable blanc avec un superbe restaurant juste à côté. L’eau est transparente, chaude, et encore une fois il n’y a quasiment personne. On restera manger là, Thomas fera la sieste sur un transat au bord de la mer, et nous continuons à nous baigner toute l’après-midi sur cette plage idyllique. Puis, bien sur, au moment de rentrer, on passera par le Banana sunset bar pour voir le soleil se coucher et siroter quelques boissons.

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Jeudi 13 décembre 2018. Aujourd’hui, on part à la recherche d’une nouvelle plage. En parcourant l’île en scooter, nous trouvons un magnifique point de vue en hauteur, l’occasion de faire de belles photos carte postale. Puis nous descendons à la mer. Mais de ce côté de l’île le vent souffle fort. Après avoir inspecté plusieurs plages on se rend à l’évidence, cette partie de l’île est magnifique mais le vent est trop fort et les vagues trop grosses. Nous décidons donc de retourner de l’autre côté à la même plage que la veille, et ce sera clairement sans regret. Du coup même scénario que la veille, baignade, repas, sieste sur la plage, baignade, baignade, Banana sunset, coucher de soleil. Bref on en prend plein les yeux et on se repose.

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Vendredi 14 décembre 2018.Là, je vais la faire courte: On a fait exactement la même chose que la veille, plage glandouille, apéro, coucher de soleil. Et on passera une dernière nuit sur cette île avant de repartir de bon matin.

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Samedi 15 décembre 2018.Aujourd’hui on lève le camp. Je suis réveillé à l’aube et en profite pour admirer le lever de soleil depuis la terrasse du bungalow. On a pas vraiment envie de quitter cette ile, mais faut se rendre à l’évidence, les vacances dans les vacances sont finies. Une longue journée de transition et de voyage nous attend. Et de nombreuses surprises également. Il est huit heures quand nous embarquons sur un speed boat, la mer est agitée, le bateau va vite et il fait de grands bonds sur l’océan. La traversée durera une bonne heure jusqu’à arriver sur la côte prêt de Trat. De là, un taxi était censé nous attendre, mais celui-ci n’était pas au rendez vous. Nous avons eu tout le mal du monde à contacter notre hôtel pour régler ce soucis et au bout d’une heure et demie d’attente, un taxi est enfin arrivé. C’est parti pour deux heures de route jusqu’à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Ça roule bien, et on arrive donc à la frontière que nous allons traverser à pieds. Pas de soucis, jusqu’au guichet des visas. Comme la tradition l’exige, c’est à ce moment que les enfants se transforment en monstres. Le visa, qui coûte en temps normal 30$, nous sera proposé à 35$ sans possibilité de négociation. Pire, nous n’avons assez de dollars que pour un seul visa, pour les autres nous n’avons que des baths, la facture sera encore plus douloureuse. Ces formalités remplies, nous passons la frontière, sans aucune sorte de contrôle. Mais les choses vont se gâtées dans les minutes qui viennent. Nous partons à la recherche de notre chauffeur. Vutha, notre chauffeur attitré à Siem Reap, nous a envoyé son frère pour nous chercher. Nous avons sa plaque d’immatriculation pour le repérer. Mais au bout de quelques minutes, on ne le trouve pas. Par chance, même si nous avons passé la frontière nous avons encore du réseau thaï sur nos téléphones pour le contacter. Il nous dit qu’il ne peut pas s’approcher de la frontière, nous devons marcher un kilomètre pour le rejoindre au pied d’une tour dont il nous joint une photo. Super… une borne à marcher en montée, en plein cagnard, avec tous les bagages et les monstres qui traînent les pieds. Arrivés en haut de la côte, je réalise soudain qu’il n’y a aucune tour à l’horizon. Problème. Et en plus, plus de réseau. Je fais marche arrière vers la frontière pour en retrouver. Et là c’est le drame, le chauffeur n’est pas au bon poste frontière, il est plus au nord, à 3h de route de là où nous nous trouvons! 🤦🏼‍♂️ Il s’est trompé…

Nous partons maintenant en quête d’un taxi pour Siem Reap. Il faut dire que nous sommes dans un coin où il n’y a pas de touristes et où tous le monde veut nous emmener à Batttambang, mais ça ne nous intéresse pas. Battambang n’est pas dans la bonne direction. Un jeune passant en moto va finalement nous chercher quelqu’un qui veut bien nous prendre. Mais le bonhomme ne parle pas un mot d’anglais. Il nous passe son téléphone pour que nous nous arrangions sur le prix avec une personne parlant anglais. La négociation est dure et ça va nous coûter cher. Tant pis, il faut qu’on y aille, on a déjà beaucoup de retard. Mais du retard, nous allons encore en prendre sur la route. Notre « super » chauffeur s’avèrera être un piètre conducteur, roulant au ralenti. Dès qu’il atteignait 70-80km/h, il freinait brutalement pour retomber à 50km/h et cela pendant tout le trajet! Le pire arrivera avec la tombée de la nuit. Une fois le soleil couché, la voiture ne dépassera plus jamais les 50km/h, avec en prime, des appels de phares en continu car notre chauffeur tient visiblement à garder les siens tout le temps. Arrivés dans la ville de Siem Reap, notre chauffeur est perdu, il ne sait pas où il va. Nous n’arriverons pas à lui faire comprendre où se trouve notre hôtel. Conciliants, même si j’ai commencé à développer une certaine animosité envers le bonhomme, nous lui proposons de nous déposer au centre, à Pub street, car nous savons que c’est à 200m de l’hôtel. Mais peine perdu, le chauffeur ne sait pas où il va, et mes souvenir de la route sont trop confus. Il va nous larguer à un tuk tuk pour finir notre route, nous n’étions pourtant pas loin, à un kilomètre. Mais je suis heureux de voir partir ce chauffeur, quelques minutes de plus en sa compagnie auraient été de trop. Partis à 8h ce matin, nous arrivons enfin 20h à notre hôtel. Nous avons 4h de retard sur l’horaire prévu. Nous investissons la chambre et ressortons de suite pour rejoindre Florent et Margaux ( de Tour du monde – Mgx et Flo) avec qui nous avions rendez-vous pour l’apéro. Direction Pub Street, LA rue des bars et restaurant de Siem Reap. Là, pas de soucis pour retrouver nos amis, on fait 2 pas dans la rue et ils nous tombent dessus! On s’installe au premier pub venu et c’est parti ! On a soif et faim, surtout les enfants. Nous n’avons pas manger de la journée à part des chips. Après une telle journée, les enfants auront le droits à plusieurs assiettes de frites. Ils n’en avaient pas mangé depuis 2 semaines. Ils vont les engloutir avec plaisir. Quand à nous, après quelques bières bien fraîches, un petit restaurant khmer nous remplira bien l’estomac. Maintenant un bon dodo et une grasse matinée nous attendent, nous n’avons rien prévu demain. 

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1 Comment

  • Reply
    Paulete KASSER
    23 décembre 2018 at 18 h 29 min

    merci pour tous les commentaires et photos qui nous permettent de voyager un peu avec vous ! !

    HEUREUX NOEL à vous
    baisers
    PAULETTE ET ANDRE

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